Le taux de pénétration de l’assurance agricole en Algérie reste faible. En effet, seulement 18 % des paysans et exploitants algériens sont couverts par une telle assurance, selon Benhabiles Cherif, directeur général de la Caisse nationale de Mutualité Agricole (CNMA).
Alors que le secteur est confronté à des risques de catastrophes naturelles, les paysans et exploitants algériens semblent être peu intéressés par une souscription d’un contrat d’assurance agricole qui leur permet de protéger leurs exploitations. Le taux de pénétration d’une telle assurance ne dépasse pas 18%, affirme le Dg de CNMA, dans un entretien qui paraîtra dans la prochaine édition de L’Eco Magazine.
Considérée comme le parent faible du secteur des assurances, l’assurance agricole est un outil indispensable au développement du secteur agricole. M. Benhabiles a souligné à cet effet l’importance de l’assurance agricole qui permet d’indemniser les dégâts et d’alléger les pertes, soulignant que la part de l’assurance agricole reste encore faible, malgré les incitations et les efforts consentis par les pouvoirs publics.
L’assurance contre les calamités agricoles reste insignifiante s’explique par plusieurs facteurs. Outre l’insouciance des exploitants et leur désintéressement, le risque agricole, indiqué le même responsable, est un domaine « très complexe et particulier ». « Il ne peut pas être pris en charge de la même manière qu’un risque classique. Il nécessite le concours de plusieurs d’experts, des compétences et des moyens…», précise-t-il.
Selon lui beaucoup reste à faire dans ce créneau. D’ailleurs, il reconnaît que certaines gammes des produits proposées sur le marché n’ont pas été adaptées à l’évolution récente des besoins des agriculteurs.
Sur un autre registre, M. Benhabiles a indiqué que Caisse nationale de Mutualité Agricole devra clôturer l’année 2014 avec un chiffre affaires de 12 milliards de dinars, soit une hausse de 20 % par rapport à l’année dernière. « Nous sommes en train de connaitre une nette évolution, mais nous restons encore très loin des objectifs fixés », a-t-il dit.
Nassima Benarab