Alep, deuxième ville de Syrie et ancienne place économique, est défigurée par les bombes qui s’y abattent depuis 2012.
Alors que le médiateur de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura préconise un gel des combats à Alep, le président syrien Bachar el-Assad accuse la Turquie de saborder ce plan dans un entretien accordé au quotidien suédois Expressen : “Quel que soit le plan que vous appliquiez en Syrie pour régler le problème, il sera saboté par une intervention étrangère. Et c’est ce qui est arrivé à Alep, avec le plan du médiateur de l’ONU : les Turcs ont dit aux terroristes (les rebelles, ndlr) qu’ils soutiennent et supervisent, de refuser de coopérer avec le médiateur de l’ONU. Je pense donc qu’il est conscient qu’il échouera s’il ne parvient pas à convaincre ces pays de cesser de soutenir les terroristes et de laisser les Syriens résoudre leurs problèmes.”
“Ces pays”, une allusion notamment à l’Arabie saoudite, la Turquie, le Qatar, qui soutiennent les rebelles, et leur livrent des armes. Par rapport à la montée du djihadisme, Bachar el Assad à par ailleurs ajouté :
“Tant que l’arrière-cour de l’Europe, en particulier la méditerranée et l’Afrique du Nord, est dans le chaos et pleine de terroristes, l’Europe ne peut pas être en sécurité.”

Dans la province d’Idleb, très touchée elle aussi par les combats, certains villages auraient par ailleurs été ciblés par des attaques au chlore. Le Conseil de sécurité de l’ONU a visionné une vidéo montrant des médecins syriens incapables de ranimer trois enfants victimes d’une attaque au gaz sarin.Des analystes estiment que Ryad, Ankara et Doha ont mis de côté leurs rivalités régionales afin de freiner les avancées du régime et surtout l’expansion en Syrie et dans la région de leur grand rival iranien.
Concernant les milliers de jihadistes étrangers qui combattent en Syrie, M. Assad a affirmé que « les leaders les plus dangereux du groupe Etat islamique sont Scandinaves », en référence au groupe extrémiste, responsable de nombreuses atrocités, qui contrôle de larges territoires en Syrie et en Irak.
Il a par ailleurs prévenu que tant que « l’arrière-cour de l’Europe, en particulier la Méditerranée et l’Afrique du Nord, est plongé dans le chaos et plein de terroristes, l’Europe ne peut pas être en sécurité » .
AFP