« L’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du Commerce n’est pas d’actualité. » C’est ce qu’a indiqué aujourd’hui le patron de la centrale syndicale, lors de son intervention devant les militants du Parti des travailleurs au troisième jour de leur université d’été, qu’il a au demeurant copréparé.
Pour Abdelmadjid Sidi Saïd s’inscrire dans le processus d’adhésion à cette organisation, signifie que l’avenir de 7 millions de salariés sera hypothéqué. Cela sans omettre de mettre en garde contre « les répercussions négatives qui découleraient de cette adhésion.» Et celui que le PT qualifie de son allié naturel d’ajouter : « L’UGTA va constituer un front contre le processus d’adhésion de l’Algérie à l’OMC ». Arguant de la mauvaise expérience avec l’Union européenne, il a déclaré qu’il ne souhaiterait pas plus que des relations gagnant-gagnant. « Avec les normes imposées par l’OMC, nous n’aurons plus aucune chance d’exporter nos produits, alors que nous ne faisons actuellement qu’importer des produits agricoles », s’est clamé M. Sidi Saïd.
Sur un autre plan, il a affirmé que la préservation de la production nationale et du pouvoir d’achat du citoyen est et demeure la priorité de l’UGTA. « La bataille de la production nationale n’est pas un slogan mais une question d’autonomie et de pleine souveraineté nationale », a-t-il soutenu.
Dès lors, il est plus que nécessaire, insiste le secrétaire général de l’UGTA, de valoriser le produit national, à commencer par le tissu industriel aussi bien public que privé, sous peine de le voir périr. L’intervenant citera de manière particulière la filière du textile, dont « la redynamisation s’avère indispensable, voire capitale. »
Il y a un défi à relever, estime le premier responsable de la plus importante organisation syndicale du pays. C’est celui d’établir des normes nationales pour le produit algérien et « de faire intégrer aux citoyens la notion de « consommer Algérien » afin de booster le développement de la production nationale.
Faouzia Ababsa