Sellal/Otages algériens au Mali : L’Algérie ne fait pas de déclarations pour préserver leur vie

Le premier ministre Abdelmalek Sellal s’est exprimé dimanche en marge du débat général sur le plan d’action du gouvernement à l’APN, sur le cas des otages algériens détenus au Mali, pour affirmer qu’il n’est pas question pour son gouvernement de faire des déclarations, afin de préserver la vie des otages.

“Nous ne ferons pas de déclarations, ni aujourd’hui, ni demain. C’est un dossier sensible et nous voulons préserver la vie des otages algériens”, a déclaré M. Sellal, en réponse à des interrogations de journalistes sur la question.

Pour rappel, au lendemain de l’occupation du Nord-Mali par différents groupes armés, le consulat algérien à Gao a été attaqué le 5 avril 2012 par un groupe islamiste armé qui s’est présenté comme le Mouvement pour l’unité et le jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO), dissident présumé de l’AQMI.

Le consul algérien et six fonctionnaires ont été pris en otages ce jour là et depuis, l’Algérie qui a condamné cet acte, a mis en place une cellule de crise au ministère des affaires étrangères pour suivre l’évolution de l’affaire et faire le nécessaire pour tenter d’obtenir leur libération sains et saufs. Depuis, trois des otages ont été libérés.

Le groupe auteur du rapt avait annoncé le 1er septembre dernier l’exécution de l’un des otages, en l’occurrence Tahar Touati, mais les différentes tentatives de l’Etat algérien de confirmer l’information ont été vaines.

“L’information fait actuellement l’objet de vérifications nécessaires pour s’assurer de son authenticité” indiquait le ministère des affaires étrangères qui semblait douter de la véracité de cette information relayée par la presse, notamment après la mise en ligne d’un communiqué signé par un responsable du groupe terroriste en question qui évoque l’exécution.

“Nous n’avons pas d’information crédible qui nous permette de parler de la mort ou non de M. Touati. Nous nourrissons toujours un espoir, lequel a été transmis à la famille du diplomate”, avait déclaré Mourad Medelci quelques temps plus tard.