Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau, a réaffirmé hier, que le niveau de consommation de l’eau en Algérie s’est nettement amélioré ces dernières années avec la hausse des volumes stockés par les barrages en exploitation et la mise en service des stations de dessalement d’eau de mer.
Le premier responsable du secteur de l’eau, qui s’exprimait à l’émission L’Invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale, s’est dit satisfait des réalisations de son département.
Selon lui, « La capacité de stockage s’est beaucoup améliorée et permet à l’Algérie d’aller plus loin ». Sans détour, Abdelmalek Sellal, a indiqué que son département a procédé à une nouvelle politique de création de zones de sécurité appelées communément les réserves nationales de sécurité.
À ce propos, le premier responsable du département des ressources en eau a souligné que l’Algérie dispose d’importantes réserves d’eau notamment à travers les grands barrages. En citant les trois grandes zones pour le stockage d’eau, tel le barrage de Béni Haroun, pour la région Est, le barrage Taksebt et Koudiat Acerdoune pour le Centre, et le barrage Gargare pour l’Ouest.
Ces grandes réalisations commencent, selon le ministre, à donner les résultats escomptés, en matière d’emmagasinage de l’eau. Le ministre des Ressources en eau a souligné à la Chaîne III que la consommation moyenne de l’eau en Algérie est actuellement de 170 litres par jour et par habitant, alors qu’elle était de 90 litres par jour et par habitant en 2000. Néanmoins, il a estimé qu’au-delà de 2011 une consommation moyenne par jour et par habitant de 185 litres est à escompter.
Abdelmalek Sellal a fait savoir que les capacités hydriques actuelles de l’Algérie sont estimées à 7,1 milliards de m3. «Nous avons des ressources en eau pour deux ans, l’eau sera garantie aux Algériens», a-t-il relevé. En affirmant que l’Algérie possède des quantités suffisantes pour passer l’été, même s’il a précisé que dans certaines régions du pays l’eau ne coulera pas 24/24
Il a rappelé, tout de même, qu’en 2002 son département a failli importer de l’eau. Une nouvelle tarification du prix de l’eau n’est pas à l’ordre du jour, a-t-il fait remarquer. Abdelmalek Sellal a précisé qu’il n’est pas question de toucher au prix de l’eau. «Pour nous, en Algérie, nous considérons que l’eau reste encore un produit social, à caractère commercial certes, mais social », a-t-il assuré.
En précisant qu’il n’est donc pas question de toucher encore au prix de l’eau, tout le monde doit faire face à cette problématique de l’eau. Pour autant, il a appelé à une meilleure économie de l’eau par une lutte permanente contre le gaspillage et les fuites par notamment la sensibilisation du citoyen. Cependant, il n’en demeure pas moins qu’aux yeux du ministre «l’autre bataille qu’il faut gagner est celle de la bonne gouvernance de l’eau.
Concernant la révision des prix de l’eau, le ministre a assuré que la question n’est pas à l’ordre du jour. «On n’y touche pas, c’est clair, net et précis». Abdelmalek Sellal a encore déclaré que «l’autre bataille qu’il faut gagner est que tout le monde paie l’eau et par conséquent il n’y aura pas d’augmentation de son prix», avant d’ajouter qu’une taxation sera fixée pour les grands consommateurs, comme Sonatrach et les autres gros industriels.
Louisa Aït Ramdane
