Sellal rassure à propos du gaz de schiste, « On dispose de la 3ème réserve au monde »

Sellal rassure à propos du gaz de schiste, « On dispose de la 3ème réserve au monde »

Le gaz de schiste, une autre richesse de l’Algérie

Le premier ministre a affirmé dans la capitale française que l’Algérie allait maintenir la règle des 51/49% pour tout investissement étranger.



Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a souligné à Paris, que l’Algérie ne reculera pas sur sa politique sociale, et que la seule alternative pour le pays est le développement socio-économique. «Nous ne reculerons jamais, nous resterons foncièrement social, nous devons par contre améliorer la qualité du service social», a martelé le Premier ministre devant des membres de la communauté algérienne établie en France au siège de l’Académie diplomatique internationale de Paris.

Il a ajouté que l’Algérie «ne peut ne pas aller dans cette direction» et que c’était «une obligation, même si certains mettent en garde contre les dépenses» consacrées à cette politique.

«Tous nos repères macroéconomiques sont positifs et sont au vert, ce n’est pas nous qui le disons, mais des organismes monétaires internationaux» a-t-il dit, rappelant que le pays «n’avait presque plus aucune dette» à l’exception de celle du secteur privé. Il a souligné également que certains reprochaient à l’Algérie de «compter sur le pétrole et les hydrocarbures». Pour répondre à ceux-là, M.Sellal a reconnu d’abord que «la production du pétrole avait baissé parce que la demande internationale était moindre, soulignant néanmoins, la stabilité de cette production et les nouvelles découvertes de gisements de pétrole». Il a ensuite rassuré que «le pays disposait de la 3ème réserve au monde du gaz de schiste.»

Le Premier ministre a par contre, relevé que «la richesse en hydrocarbures ne doit pas nous induire en erreur» et que nous devions «améliorer notre production hors hydrocarbures» et «rendre au travail sa valeur».

Par ailleurs, M. Sellal, qui était accompagné du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, s’est attardé sur les réalisations sociales, notamment en matière de logements et d’emploi des jeunes.

Le Premier ministre se trouvait en France où il a représenté le Président Bouteflika au Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique qui s’est clôturé samedi dernier. M.Abdelmalek Sellal a, par ailleurs, affirmé dans la capitale française que l’Algérie allait maintenir la règle des 51/49% pour tout investissement étranger, même si cette option a valu au pays des critiques de toutes parts. «Nous maintiendrons le principe 51/49%. Nous ne pouvons pas faire autrement pour le moment et nous ne pouvons pas vendre le pays», a-t-il expliqué à l’Acadpémie diplomatique internationale qui a réuni des membres de la communauté algérienne établie en France. Ainsi, M.Sellal, vient de lever l’équivoque sur cette fameuse loi qui a fait couler beaucoup d’encre. En effet, et alors que l’on évoquait récemment la possible révision de cette fameuse loi, l’on est à présent rassuré sur son sort. Rappelons que la possible modification de cette même loi avait suscité l’enthousiasme de nombre d’observateurs qui avaient alors estimé que son amendement témoignait, on ne peut mieux, du changement de cap politico-économique amorcé par l’actuel Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Un changement qui intervient alors que le rapprochement algéro-français se ravive, de manière presque fusionnelle. La possible correction de tir portant sur la loi des 49/51% était justement évoquée à la faveur de l’escale algéroise de «Monsieur Algérie», M.Jean-Pierre Raffarin. Le pressentiment d’un éventuel changement a, en tout cas, été renforcé par la déclaration de M.Rahmani qui a affirmé, bien que non explicitement, que «bien des verrous allaient sauter afin de baliser la coopération entre les deux rives». Instaurée par la loi de finances complémentaire de 2009, la règle des 51-49% fixe la part de participation d’un investisseur étranger dans une société de droit algérien à 49%. M.Sellal a, en outre, relevé que l’industrie qui avait été «délaissée» pendant des années, était en train d’être relancée et que 52% de l’épargne nationale étaient destinés à l’industrialisation. Il a, à cette occasion, annoncé qu’il allait discuter avec les responsables libyens, lors de sa prochaine visite en Libye, le 29 décembre prochain, le rachat de la banque BIA que l’Algérie avait créée avec ce pays voisin.