Sellal rappelle les positions de l’Algérie à Paris, « Nous sommes contre le paiement de rançon aux terroristes »

Sellal rappelle les positions de l’Algérie à Paris, « Nous sommes contre le paiement de rançon aux terroristes »
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L’Algérie propose depuis plusieurs années la criminalisation de paiement des rançons

Pour assécher les ressources financières des groupes terroristes, l’Algérie a proposé la criminalisation de paiement des rançons.

A partir de Paris où il a participé au Sommet de l’Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a rappelé les positions de l’Algérie en matière de lutte contre le terrorisme et le paiement des rançons.

Dans son intervention à ce Sommet où il représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, M.Sellal a indiqué que «la lutte contre le terrorisme intègre l’assèchement des ressources de financement des terroristes, dont les paiements de rançon».

LG Algérie

Les groupes terroristes qui écument la région du Sahel, notamment sont connus par leurs actions parfois spectaculaires consistant à enlever des citoyens, souvent des touristes et des représentants diplomatiques, et exiger en contrepartie de leur libération, de fortes rançons. L’argent qu’ils obtiennent dans ces opérations est utilisé pour l’achat des armes et le recrutement de nouveaux éléments. Pour assécher les ressources financières de ces groupes, l’Algérie propose depuis plusieurs années la criminalisation de paiement des rançons.

Des diplomates algériens sont entre les mains des terroristes au nord du Mali depuis près de deux ans, mais l’Algérie refuse de payer une rançon pour obtenir leur libération. La proposition de l’Algérie a été saluée par plusieurs pays et organisation internationale. Le Premier ministre s’est d’ailleurs félicité de la position adoptée par l’Union africaine (UA) qui a trouvé, a-t-il dit, un «écho auprès du Conseil de sécurité de l’ONU et du G8». M.Sellal n’a pas manqué de rappeler que l’Afrique a été «pionnière» dans la lutte contre le terrorisme, en adoptant, en 1999, la convention de l’Organisation panafricaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme. Il a précisé que l’Afrique «s’est dotée depuis, d’instruments et d’outils appropriés». Dans son intervention, le Premier ministre a évoqué aussi, devant les chefs d’Etat africains, l’instabilité qui touche la région du Sahel, en raison de l’«action combinée du terrorisme et de la criminalité organisée, singulièrement le trafic de drogue».

Selon lui, l’UA a joué un «rôle important» dans la mobilisation de la communauté internationale en faveur de cette région (Sahel) pour une lutte efficace contre ce fléau, de même qu’elle a contribué de «manière significative» à la conception d’une sortie de crise au Mali. «Aujourd’hui, l’Afrique relaye cet effort par le renforcement de la coopération sécuritaire entre les pays de la région et par la mise en place d’un système de gouvernance sécuritaire à travers le processus prometteur de Nouakchott», a-t-il souligné. M.Sellal a ajouté que la contribution de l’Union africaine en faveur de la paix et de la sécurité est «substantielle», de même que son apport aux efforts internationaux dans le règlement des conflits. «L’action de l’UA mérite d’être renforcée et consolidée par l’apport des partenaires extra-régionaux, selon les priorités définies par l’Organisation continentale et qui participent d’un processus destiné à permettre aux pays du continent de s’approprier leur sécurité et leur développement», a-t-il souligné. Le représentant de l’Algérie à ce Sommet a plaidé, dans ce contexte, pour le renforcement du partenariat en cours entre l’UA et l’ONU afin de «consolider les avancées enregistrées dans le cadre de la cogestion des conflits».Il estime qu’il est important d’accorder une attention particulière aux préoccupations légitimes exprimées par l’Afrique, s’agissant de sa représentation au sein du Conseil de sécurité.

Par ailleurs, M.Sellal a rappelé que l’Algérie «a apprécié le soutien exprimé par la France au principe africain, celui qui privilégie les solutions africaines aux problèmes africains». Il a également souligné que l’Algérie «apprécie hautement» l’intérêt que la France porte pour l’instauration d’un partenariat «fécond et mutuellement avantageux» avec l’Afrique.