Le gouvernement a pris une série de mesures pour l’accompagnement des familles des victimes du crash. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a présenté au nom du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, ses condoléances aux familles des victimes algériennes du crash de l’avion de la compagnie espagnole Swiftair affrété par Air Algérie.
Etaient présents à la cérémonie de présentation des condoléances organisée au salon d’honneur de l’aéroport international d’Alger Houari-Boumediene, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le ministre des Transports, Amar Ghoul, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, Mohamed Aïssa, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, le ministre de la Communication, Hamid Grine, et le président-directeur général d’Air Algérie, Mohamed Saleh Boultif.
«Je suis ici au nom du président de la République et au nom du gouvernement algérien pour présenter mes condoléances aux familles des victimes», a dit M.Sellal après s’être recueilli à la mémoire des victimes, appelant les familles à s’ «armer de patience face à la volonté de Dieu». Il a indiqué que «l’Etat algérien a accompli son devoir et suit de près l’affaire dès la première information sur le crash à ce jour», rappelant qu’ «il a assumé et assume ses responsabilités». «Des instructions ont été données au président-directeur général de la compagnie algérienne, même si l’avion a été affrété», a-t-il précisé. M.Sellal a ajouté enfin, que «les familles des victimes seront indemnisées bientôt».
A propos de l’enquête, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé que l’Algérie, le Mali et la France travaillent en étroite collaboration dans l’enquête sur le crash de l’avion, en recevant les familles des victimes algériennes de ce crash. «L’Etat algérien a accompli son devoir et une enquête est menée pour déterminer les causes de ce tragique accident en coordination et en étroite collaboration entre l’Algérie, le Mali et la France», a-t-il assuré. Précisant que l’Etat algérien suit l’affaire du crash depuis son annonce, jeudi dernier, M.Sellal a ajouté que le ministre des Transports, Amar Ghoul, qui s’est rendu au Burkina Faso et au Mali, «a remis les deux boîtes noires de l’avion au Bureau français d’enquêtes et d’analyses BEA», un bureau qui a toujours été sollicité par l’Algérie pour ce genre de situation.
Les experts français ont commencé, avant-hier, à extraire les données des boîtes noires. Ils ont pu retirer les paramètres de la première boîte noire, mais la récupération des conversations dans le cockpit contenues dans la seconde était toujours en cours lundi dernier. L’enregistreur phonique a été endommagé par les conditions d’impact.
Les données des deux boîtes noires, arrivées en France lundi dernier, doivent être croisées pour avoir une idée précise de ce qui a provoqué le crash. Abdelmalek Sellal qui privilégie la piste des conditions météorologiques a, toute fois, affirmé que les causes de l’accident sont ignorées pour le moment, précisant que l’enquête «nécessite du temps», d’autant plus que la lecture des boîtes endommagées est difficile.
Quant à l’identification des corps des victimes, il a indiqué qu’une délégation d’experts et de la police scientifique algérienne compétente qui a accompagné M.Ghoul travaille en coordination avec le Mali et la France à cet effet.
Dans ce contexte, il a fait savoir que «la remise des corps des victimes aux familles se fera après les résultats de l’enquête menée par les experts et la police scientifique». Enfin, le gouvernement a pris, en outre, une série de mesures pour l’accompagnement des familles victimes du crash. Une prière de l’absent à travers toutes les mosquées du pays sera organisée vendredi prochain pour permettre aux proches des victimes de faire leur deuil.