Sellal, premier ministre ?

Sellal, premier ministre ?

Un changement profond du gouvernement interviendrait selon certaines sources, au plus tard dans les prochaines quarante-huit (48) heures.

Ce changement tant attendu, du moins depuis avril 2009 et la réélection du président Bouteflika à la magistrature Suprême, interviendrait au lendemain du Conseil des ministres, premier que présiderait le Chef de l’État depuis le début de l’année en cours. Ce Conseil serait vraisemblablement le dernier pour nombre de membres de l’équipe gouvernementale à en croire les mêmes sources.

Le changement concernerait en premier lieu le poste de Premier ministre, puisque Ahmed Ouyahia est donné comme partant. Et contrairement aux supputations ayant occupé la scène publique ces derniers temps, il ne serait pas question du retour de Belkhadem.

Le poste serait confié à un homme de confiance du président de la République et néanmoins son directeur de campagne à deux reprises, à savoir l’actuel ministre des Ressources en Eau, Abdelmalek Sellal.

Un poste pour lequel aurait été également en course, Noureddine Yazid Zerhouni, ministre d’État, ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales. Finalement, ce dernier quitterait son bureau au Palais du gouvernement pour s’installer quelques encablures plus haut, aux Tagarins. Il serait le futur ministre de la Défense. Et même si l’Alliance présidentielle préserverait sa présence dans le nouveau gouvernement.

Cependant, cette présence serait fortement réduite. Beaucoup de ministres partisans cèderaient leurs postes à de nouvelles têtes, des technocrates essentiellement. Ces derniers seraient chargés de mettre en oeuvre le nouveau programme de développement auquel le président de la République a alloué une enveloppe de 150 milliards de dollars.

Comme il leur serait confié le parachèvement de certains mégaprojets lancés durant les premier et deuxième mandats du président Bouteflika, et non encore achevés; ce qui a suscité l’ire du Chef de l’État.

Une ire accentuée par les manifestations de colère populaire qui ont lieu quotidiennement et qui s’inscrivent en porte à faux avec les programmes lancés par le Chef de l’État et qui renseignent si besoin est que le développement souhaité n’a pas été réalisé de la manière voulue.

Ce changement qui touchera le gouvernement dans le fond, n’exclura pas la forme. Et pour cause ! L’on assisterait avec la nouvelle équipe à une réduction substantielle du nombre de départements ministériels.

Le Chef de l’État aurait opté pour la formule dite de super ministères qui, tout en réduisant certaines charges, permet d’assurer un suivi efficace dans certains secteurs qui sont indissociables tels que l’éducation et la formation; la culture et la communication.

Boualem. M.