Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal a participé dimanche à Addis Abeba aux travaux du 26ème sommet ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA), consacrés à l’examen de plusieurs rapports thématiques.
Lors de la première journée des travaux de ce sommet, consacré aux droits de l’Homme avec un accent particulier pour les droits des femmes, l’Algérie a présenté une contribution dans laquelle il a été rappelé le vaste processus de réformes institutionnelles, politiques et socio-économiques, engagé en 2011, et qui aboutira par l’adoption prochaine d’une nouvelle Constitution.
Selon le document, cette révision qui « découle d’une authentique volonté d’élargir davantage les espaces démocratiques et d’asseoir une gouvernance performante, s’insère dans la dynamique globale des vastes chantiers de réformes lancées par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika en Algérie depuis 1999 devant conduire à la consécration de l’Etat de droit, au renforcement de la démocratie participative en prenant en charge la pluralité de la composante du peuple algérien ».
Outre le rappel que toute atteinte ou restriction aux droits civils et politiques du citoyen « ne peut intervenir que sur décision motivée de l’autorité judiciaire », le projet de révision constitutionnelle a élevé au rang de disposition constitutionnelle la criminalisation de la torture, la prohibition de la sanction du délit de presse par une peine privative de liberté, l’arrestation arbitraire, la possibilité de pourvoi en matière criminelle, le caractère exceptionnel de la détention provisoire et l’exercice du droit à la manifestation pacifique, relève la même source.
L’Algérie qui a placé la dignité de l’homme au centre de son combat libérateur, ne pouvait ignorer les aspirations de ses citoyens dont l’émancipation politique confisquée durant plus d’un siècle s’est accompagnée d’une dépossession identitaire, économique et sociale.
Malgré un contexte d’une criminalité terroriste, à ce jour sans pareille, l’Algérie a instauré le multipartisme et a accéléré son processus d’adhésion aux instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’Homme, note le document.
Les efforts « incessants » de l’Algérie visant la promotion et la protection des droits de l’Homme ont « favorisé la création de conditions appropriées d’un environnement politique, juridique, économique, social et culturel qui octroie à la femme algérienne une place et un rôle prééminent dans le dispositif de transformation sociale », selon la même source.
Le texte cite, à ce titre, la mise en place d’organes, de mécanismes, d’espaces concourant à la définition et à la mise en £uvre de l’approche « genre », ainsi que des dispositifs d’écoute, d’orientation et d’accompagnement dans l’ensemble des secteurs.(Aps)