Les Algériens veulent que leur Etat demeure souverain dans ses décisions et solidaire des plus faibles d’entre eux. Nous refusons de revenir aux années de pénuries ou d’interrompre les projets de développement socioéconomique en cours de réalisation à travers le pays.
Invité à répondre à des questions d’actualité, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a souligné dans une déclaration à la revue El-Djazair que « sur la période de janvier-août, le prix du baril a baissé de 48% par rapport à 2014 et nos revenus tirés de l’exportation des hydrocarbures ont, de facto, enregistré une contraction du même ordre (-44%).
M. Sellal a qualifié cette situation de « brutalité du choc » subie par l’économie algérienne en pleine reconstruction après deux décennies de récession économique et de troubles sécuritaires. Plus loin dans son intervention le Premier ministre tient à préciser que « l’Algérie encaisse mieux que beaucoup de pays ce choc pétrolier.
Toutefois, cette situation ne doit, en aucun cas, justifier le statu quo ou l’attentisme qui nous serait fatal. On doit bouger maintenant et ensemble pour opérer la mue de notre économie vers la création de richesses et d’emplois, car même si les prix des matières premières reviennent à des niveaux élevés dans le futur, ils ne suffiront pas à couvrir le développement socioéconomique futur de notre pays ».
Il affirme par ailleurs que « malgré cela on tient bon ! Les décisions courageuses et visionnaires du chef de l’Etat font que le gouvernement est, aujourd’hui, en mesure d’affronter cette conjoncture sans être soumis à la contrainte de l’endettement et en disposant d’une marge de manœuvre financière ».
Poursuivant son intervention, il souligne que « malgré des baisses importantes, les niveaux des réserves de change et des ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR) demeurent corrects ». Ajoutant que « l’inflation a pu être maîtrisée et une séquence de décélération est enregistrée depuis le deuxième trimestre pour se situer à 5% ».
A. Sellal semble saisir cette occasion pour revenir longuement sur la situation économique du pays en mettant en avant les données relatives aux résultats plutôt éloquents enregistrés durant cette période de crise pétrolière, notamment la baisse du prix du baril. Pour Abdelmalek Sellal, « la rationalisation des dépenses et de maîtrise du commerce extérieur a été mise en œuvre… ».
Par rapport à la même période de 2014, on note une baisse de 11,3% des importations ainsi qu’une réduction des dépenses publiques de 5% alors que les ressources ordinaires du budget progressaient de 9,3%. Les crédits à l’économie ont continué de progresser (+22,7% par rapport à 2014) et des niveaux de liquidité appréciables ont été maintenus au niveau des banques avec plus de 730 milliards de dinars. Ceci afin de permettre l’investissement national. Il insiste sur les investissements productifs qui devront être, selon lui, réalisés par les opérateurs économiques et non pas l’Etat.