Le grand rendez-vous des professionnels du livre, la 20e édition du Salon international du livre d’Alger (SILA 2015), a été inauguré hier, par le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
M. Sellal, qui a fait le tour des principaux stands, était accompagné de membres du gouvernement et du corps diplomatique. Le Premier ministre a effectué une visite des stands et s’est rapproché de plusieurs exposants algériens et étrangers pour discuter des nouveautés de chaque participant. Il a exhorté les éditeurs à traduire les livres en langue arabe et en langue tamazight pour permettre, selon lui, la valorisation de cette dernière.
« Il faut faire un effort pour traduire les livres en langue arabe et française en Tamazight », a déclaré Sellal. Et d’ajouter que « les élèves ne connaissent pas les auteurs des livres écrits en français. Il faut désormais dépasser cette problématique, en passant à la traduction des livres en langue française », a-t-il expliqué, avant d’insister sur l’importance de la traduction.
Les différents responsables des maisons d’édition présents à cette grande manifestation ont dévoilé leurs nouveautés au Premier ministre. Sellal a entamé sa visite par le stand du ministère de la Culture, où il a évoqué l’accompagnement de 586 livres et 300 maisons d’éditions.
Lors de sa tournée dans les stands des éditeurs privés, Sellal a incité leurs responsables à s’imposer et à mettre en valeur le livre algérien en participants à des salons internationaux, au lieu d’attendre le coup de pouce du ministère de la Culture.
« C’est à travers le livre que nous pouvons promouvoir notre culture algérienne », a tenu à déclarer le Premier ministre, mettant l’accent sur l’importance de traduire des livres algériens vers d’autres langues pour assurer leur distribution au niveau international. Par ailleurs, et en visitant les différents stands des éditeurs étrangers.
M. Sellal a mis l’accent sur l’importance du partenariat. Il les a invités à accompagner les éditeurs algériens et à établir des partenariats. Sur ce dernier registre, il a mis l’accent sur le livre numérique, soulignant qu’à l’avenir il faudra lui donner une grande importance.
La problématique du contrôle du livre a été également abordée par nombre d’éditeurs. Le Premier ministre a révélé, à ce sujet, qu’un projet de loi a été adopté par le Conseil du gouvernement et sera présenté à l’APN, portant sur le contrôle du livre algérien, notamment le livre scolaire.
Le grand rendez-vous des professionnels du livre a été ainsi inauguré officiellement, hier. Il ouvrira ses portes au grand public aujourd’hui et s’étalera jusqu’au 7 novembre. Pas moins de 910 maisons d’éditions nationales et étrangères, dont 290 éditeurs algériens, prennent part à cette grande manifestation culturelle. « Vingt ans à la page » est le slogan du Sila 2015 qui a comme invité d’honneur la France. 47 pays prennent part à cette manifestation culturelle. L’Afrique et le monde arabe sont fortement représentés avec 17 nations arabes et 17 africaines.
Cette édition, qui se poursuivra jusqu’au 7 novembre, réunit 290 éditeurs algériens aux côtés de 620 exposants étrangers venant d’une cinquantaine de pays. En marge de l’exposition, le programme comprend également des rencontres-débat, des conférences, des hommages et des projections de films. Le Prix Assia Djebbar du roman, récemment institué pour honorer la mémoire de la romancière algérienne disparue en 2015, sera décerné au cours de ce 20è Sila.