Sellal insiste sur la nécessité de préserver la stabilité du pays qui fait des envieux : «notre résistance sera la meilleure réponse»

Sellal insiste sur la nécessité de préserver la stabilité du pays qui fait des envieux :  «notre résistance sera la meilleure réponse»

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a beaucoup insisté hier lors de son allocution devant la société civile de la wilaya de Oum El Bouaghi sur la stabilité du pays, la nécessité que tout le monde s’engage pour préserver cet acquis et retrousser les manches pour parachever le développement du pays.

«L’Algérie est stable tout comme l’est aussi relativement la scène politique. Nous œuvrerons pour maintenir cette stabilité», a insisté le Premier ministre, avant de rappeler fermement : «Nous ne permettrons à personne d’attenter à la stabilité du pays. Vous avez vu ce qui s’est passé dans le monde arabe et ailleurs», allusion faite aux révoltes arabes notamment.



M. Sellal, qui rappelle que l’Algérie a dépassé la décennie noire et que les Algériens se sont réconciliés, lancera sereinement : «Il faut préserver cette stabilité pour avancer. Beaucoup de pays n’acceptent pas que l’Algérie demeure stable. Notre résistance sera la meilleure réponse».

Tout en rappelant que tout ce que fait le gouvernement «est sous la supervision du chef de l’Etat», le premier ministre appellera dans la foulée au dialogue.

«J’espère que le dialogue régnera entre nous. Notre orientation est claire et la politique du gouvernement aussi», a-t-il dit, affirmant qu’il bannit la politique de l’exclusion.

«Nous travaillons avec tous les algériens sans exception et sans exclusion. Notre seul objectif est la construction du pays», répète-t-il avant d’appeler ceux qui en ont les moyens de relancer l’économie nationale.

«Il faut que tous les algériens y participent pour aboutir à une économie créatrice de richesses. L’industrie et l’agriculture constituent pour nous la seule solution», dit-il à ce propos, indiquant qu’il y a des instructions pour faciliter l’investissement.

«Nous avons les moyens pour un meilleur avenir de l’Algérie», a-t-il encore ajouté, avant d’expliquer : «Je vous le dis sincèrement, toutes les facilités vont être accordées à ceux qui veulent investir».

Il reconnaîtra toutefois que malgré les progrès qui ont été faits, il reste encore beaucoup à faire. «On n’a pas encore atteint un stade de développement et la route est encore longue, même si on a réussi à stabiliser plusieurs secteurs».

Insistant sur la nécessité d’une vraie base industrielle forte, Sellal ajoutera : «Il faut que nous œuvrions dans ce sens. L’Etat continue à investir à travers les grandes sociétés ou en partenariat, mais il faut que ceux qui ont de l’argent mettent la main à la poche. Il nous faut des zones industrielles».

Il ne manquera pas également de parler de rétablir la confiance et de rendre l’espoir à la jeunesse. «Il faut être à la hauteur des espoirs de notre jeunesse qui ne doit pas se tromper d’ennemi», dit-il, avant d’ajouter : «Il faut rétablir la confiance. Sans espoir et sans confiance mutuelle, point d’espoir».

La décennie noire, reprend encore Sellal, «a influé même sur les idées et sur beaucoup d’autres choses, y compris la structure urbanistique», insiste-t-il, reconnaissant que dans ce domaine, rien de bon n’a été fait.

«On dirait qu’on construit pour des étrangers ou pour des gens qui vont venir de la planète Mars», a-t-il ironisé pour insister sur le respect des spécificités locales.

«Nous dépensons pour faire des choses solides et à la hauteur», a-t-il encore ajouté, avant de conclure son allocution en rappelant que notre pays tire son essence de la Révolution algérienne connue de tous, d’où la nécessité de construire le pays sur du solide avec tous les Algériens.

Lors de sa visite, il a visité les trois villes principales de la région, à savoir Oum El Bouaghi, Aïn M’lila et Aïn Fekroun où il a procédé à l’inspection de plusieurs projets de développement.

Il a notamment mis en service la faculté technologique de Aïn El Beïda où le secteur lui a été présenté et visité une exploitation avicole, alors qu’à Oum El Bouaghi, il a visité notamment le pôle urbain et mis en service un marché couvert. Plusieurs citoyens réclamaient à son passage le départ du wali «pour mauvaise gestion».

Sellal a clos sa rencontre avec la société civile en répondant aux doléances des citoyens : un programme complémentaire qui portera sur la réalisation de 35 nouvelles opérations relevant de plusieurs secteurs.

Saïd Mekla