Le Premier ministre, dont le discours écrit a été lu devant les représentants de la société civile, a, dans la foulée, beaucoup insisté sur l’importance de la stabilité pour un pays.
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui nous a habitués, quasiment lors de toutes ses sorties, à distiller des messages destinés à la consommation locale, décide cette fois-ci de porter sa voix extramuros. En effet, hier, il a choisi d’adresser un message fort de sens aux pays voisins, à partir de la wilaya frontalière d’El-Oued. “Notre pays ne cherche à faire du mal à aucun de ses voisins. À aucun moment nous ne nous sommes ingérés dans les affaires internes des ces pays, ni dans les crises que traversent certains d’entre eux. Mieux, nous sommes disposés à aider ces derniers pour dépasser leur situation de crise. Mais gare à celui qui cherche à nous toucher”, a averti M. Sellal, sans nommer aucun pays, l’allusion étant assez claire.
Le Premier ministre, dont le discours écrit a été lu devant les représentants de la société civile, a, dans la foulée, beaucoup insisté sur l’importance de la stabilité pour un pays. Pour lui, c’est une condition sine qua non pour assurer le développement économique et social. “Aujourd’hui, nous devons notre développement surtout à cette stabilité que nous avons pu recouvrer après avoir dépassé les affres de la décennie noire. Désormais, on veut construire notre pays, un défi qui passe par l’édification d’une économie forte et d’une société moderne ; certes, notre société doit restée attachée à ses racines, mais sa modernisation est aussi indispensable (…)”, a insisté le Premier ministre, réitérant pour la énième fois la volonté et l’engagement de l’État à aider et accompagner les investisseurs nationaux et à œuvrer à répondre à toutes les exigences et les besoins des citoyens.
Défendant, bec et ongles, le bilan des réalisations de la dernière décennie, soit depuis l’arrivée de Bouteflika au pouvoir, M. Sellal mettra en avant, notamment, l’augmentation de la consommation des Algériens en énergie, électricité, gaz et carburant. Chiffres à l’appui, M. Sellal dira que la consommation de gaz et d’électricité a augmenté de 40% pour égaler le même niveau de consommation enregistré en Turquie et en Espagne, et qu’elle dépasse de trois fois ce que consomment les… Marocains. Pour lui, il s’agit là d’une preuve tangible que “le niveau de vie est nettement développé en Algérie”.
La transition est vite faite : “Je veux dire aux jeunes, soyez fiers de votre pays et de ses hommes et ne perdez pas espoir sur son avenir que je prédis des plus radieux.” À en croire les propos de M. Sellal, qui positive les bilans enregistrés par tous les secteurs de 1999 à ce jour, le seul problème qui freine encore le développement de l’Algérie reste la bureaucratie. Ou ce qu’il appelle désormais, “la dictature des bureaucrates !”. Pour M. Sellal, la bureaucratie est toute une culture dans notre pays, qu’il faut combattre. Autrement, enchaîne-t-il, le pays recèle des potentialités telles qu’il peut d’ores et déjà décoller et devenir dans un futur proche un pays exportateur dans bien des domaines.
Le Premier ministre mise en particulier sur trois secteurs créateurs de richesses, à savoir l’agriculture, l’industrie et le tourisme. Il insistera dans ce sens sur la nécessité de développer les deux premiers secteurs cités, et “donner un nouveau souffle” pour le tourisme, notamment dans cette région du sud du pays dont les potentialités naturelles et culturelles représentent un atout majeur. “Je réaffirme encore une fois que la volonté existe pour accompagner tous les projets prometteurs, mais il faut désormais songer à aller à la conquête des marchés mondiaux (…) Pour le tourisme, j’insiste à ce qu’il soit développé dans le sens de ne pas perdre nos traditions, un tourisme lié directement à la culture locale”, a-t-il préconisé, promettant, au passage, la réalisation, à Oued Souf, d’une école spécialisée. Indirectement, M. Sellal a répondu favorablement au projet ambitieux présenté à l’occasion de cette visite par la fille de l’opérateur connu Djillali Mahri. Ce projet nommé “les Riads du Souf” porte sur la réalisation d’un immense centre de tourisme dans la légendaire Palmeraie-résidence Dhaouia fondée par M. Mehri à Oued Souf.
F. A
