L’effacé Abdelmalek Sellal nouveau premier ministre poids léger a voulu exister ou jouer le temps ou les deux en lançant dès son installation une grande opération médiatique. Une opération inédite, une « Rues propres ».
Abdelmalek Sellal.Une mission à priori aisée consistant à s’attaquer seulement à la face visible du commerce informel, en se contentant de faire la chasse harceler et bastonner les malheureux et maghloubines marchands ambulants en oubliant les surpuissants et intouchables gros commerçants, distributeurs et rois de l’import-import qui approvisionnent le marché clandestin, ne paient pas l’impôt et faussent le marché de l’offre et la demande, pourtant tous très facile à repérer car ayant pignon sur rue. Une tache malheureusement hors de portée, insurmontable, plus qu’insurmontable dans cette Algérie bouteflikienne devenue le paradis des voleurs et des corrompus.
Après quelques semaines d’agitation (Réunions de tous les walis, chefs de daïra, tournées des popotes du vieillissant Daho Ould Kablia) et de propagande effrénée de la faune glauque des journaux indépendants, les résultats n’ont pas été ceux qu’on attendait. Dans la plupart des villes, l’opération a capoté et la voie publique est de nouveau réinvestie par les vendeurs de l’informel et avec l’Aïd qui pointe son nez, les choses vont s’accélérer. L’opération en fin de compte s’avère plus difficile qu’il n’y a paru au tout début. En plus, ces résultats négatifs de l’opération sont très malaisés à camoufler. Le public a des yeux pour regarder.
Alors, on veut vite passer à autre chose et faire oublier cet échec. Les journaux annoncent déjà une autre opération. Une grande opération, celle-là dite « Mains propres » pour lutter contre la corruption dans l’administration ! Ce que personne même Boumédiène n’ a pu faire, Sellal va le faire ! C’est à mourir de rire ! Sellal qui a peur même de citer le nom de cette maffia (Ouyahia à la veille de quitter le navire en détresse l’a fait) qui contrôle l’import-import va s’en prendre à ses parrains tapis au sommet de l’Etat !
Alors y en assez, assez, dégagez, dégagez vite !
Farouk Degias
