Il semblerait que le courant ne passe plus entre les employeurs et les représentants des salariés. C’est la raison pour laquelle le secrétaire général de l’UGTA a tenu à rencontrer le Premier ministre.
Ainsi, une rencontre a réuni les deux hommes lundi 17 juin. Une rencontre qui aura duré plus de deux heures lors de laquelle Abdelmadjid Sidi Saïd s’est certainement plaint à Abdelmalek Sellal du mépris qu’éprouvent certains employeurs publics envers leurs partenaires sociaux. D’où les menaces récurrentes aux protestations et aux grèves.
Toutefois, la rencontre n’était pas limitée à une seule problématique. Des questions économiques ont également été évoquées par les deux hommes. Le lendemain, soit le 18 juin, le Premier ministre, exauçant la demande du secrétaire général de l’UGTA, adresse une correspondance aux walis et aux présidents des sociétés de gestion de participation de l’Etat, et dont L’Econews détient une copie, les instruisant de redynamiser le dialogue social.
« L’impératif de croissance économique et donc la nécessité de développer l’outil de production national, écrit le Premier ministre, ont fait que les pouvoirs publics ont consenti les aides, les facilités et les encouragements nécessaires pour accompagner les entreprises publiques dans leurs efforts d’assainissement de leur situation financière, de mise à niveau, d’amélioration de leurs performances et donc de sauvegarde de l’emploi. »
Toutefois, Abdelmalek Sellal fait le constat amer que toutes les mesures prises en faveur de ces entreprises ne pourront apporter leurs fruits en l’absence d’une « réelle implication des partenaires sociaux pour relever le défi imposés dans un climat apaisé que seuls le dialogue et la concertation ont le pouvoir d’asseoir durablement. C’est pourquoi, je réitère, écrit le Premier ministre, les vertus du dialogue et la concertation. »
Pour sa part, Abdelmadjid Sidi Saïd a instruit les fédérations et les Unions de wilayas affiliées à l’UGTA pour qu’elles s’impliquent dans la dynamique du dialogue social, notamment dans la prise en charge de revendication ou de concertation pour éviter les recours aux arrêts de travail.
Par Faouzia Ababsa
