Sellal appelle les algériens à se départir du « pessimisme ambiant »

Sellal appelle les algériens à se départir du « pessimisme ambiant »

Abdelmalek Sellal était mardi au Palais des Nations au Club des Pins où il a prononcé une allocution à l’ouverture de la conférence sur le développement économique et social. Le Premier ministre a fait part de sa conviction que l’Algérie pouvait améliorer substantiellement ses performances économiques et qu’elle disposait d’un potentiel lui permettant de réaliser une croissance plus forte et durable. A une seule condition, précise t-il : « se départir du pessimisme ambiant ».

Pour lui, l’Algérie jouit d’un « potentiel pour réaliser une croissance plus forte » estimant par ailleurs impératif d’ « avoir de l’ambition pour le pays et nous projeter dans le futur en valorisant nos avantages et atouts et en opérant les réformes nécessaires ». Battant en brèche une certaine idée reçue selon laquelle l’économie algérienne est encore à l’ère du socialisme, il dira, au contraire, que l’économie algérienne était « ouverte » et qu’elle garantissait les conditions du business gagnant-gagnant aussi bien pour l’Algérie que pour ses partenaires étrangers, et ce, grâce à un cadre législatif « souple et attractif ».

Il a, cependant, souligné la nécessité pour l’Algérie de s’adapter aux mutations profondes dans les relations économiques internationales engendrées par la globalisation, en rassurant que le pays « a des ressources morales et matérielles pour opérer une accélération décisive » de son développement. Le Premier ministre a rappelé, à cet effet, l’objectif du Président de la république de construire une économie diversifiée, émergente et atteindre, à l’horizon 2019, un taux de croissance de 7% grâce notamment à l’industrie.

Il a appelé, à ce titre, à réunir toutes les compétences et tous les acteurs impliqués dans l’activité industrielle. Le chef de l’exécutif a rappelé aussi que le plan d’action du gouvernement visait à promouvoir la production nationale, mais en réunissant d’abord les conditions pour améliorer la compétitivité. Il a rappelé, dans ce contexte, que la mise en oeuvre de la politique économique nationale reposait sur le Pacte national économique et social, signé en 2013, sur le Plan quinquennal (2015-2019) orienté vers la croissance économique, le soutien de l’agriculture, de l’industrie, de l’énergie et du tourisme ainsi que sur l’encouragement de l’investissement dans la sphère marchande.

« Le gouvernement met l’entreprise nationale, sans distinction aucune, au coeur de sa démarche visant l’amélioration du climat des affaires, l’entreprenariat, le partenariat et la promotion de l’investissement créateur de richesse et d’emplois », at-il insisté. Il a évoqué, dans ce sens, certaines mesures prises par le gouvernement en faveur de l’entreprise. Il s’agit, notamment, de la bonification des taux d’intérêts, du rééchelonnement des dettes des entreprises en difficulté, de la promotion du partenariat public-privé national et étranger, de la réduction de la fiscalité et de l’accès aux marchés publics.

Pour M. Sellal, les pouvoirs publics « sont déterminés à mener à son terme le processus de mue et de diversification de l’économie nationale, mais l’adhésion de tous est une condition sine qua non ».

Et c’est là que le bât blesse, car adhésion de tous suppose au préalable, la consultation de tous, c’est-à-dire les acteurs économiques, qu’ils soient privés ou publics. Mais aussi l’éradication à terme du marché de l’informel qui est un pied de nez à la volonté du gouvernement d’instaurer une économie compétitive. Enfin s’agissant de la volonté de s’inscrire dans les mécanisme de l’économie mondiale et donc adhérer à l’OMC suppose un travail pédagogique en direction des syndicats et des partis politiques comme le PT qui voient dans cette perspective les marques d’un cataclysme annoncé.