La visite du Premier ministre turc à Alger dans le cadre d’une tournée maghrébine est censée revêtir un caractère économique par-dessus tout. Mais elle intervient dans un contexte très particulier pour chacun des deux pays.
Alors qu’il était prévu de faire de cette visite un moment solennel, c’est par son homologue algérien, Abdelmalek Sellal, qu’Erdogan a été reçu et non pas par le président Bouteflika, toujours indisponible pour raison de maladie. Qui plus est, la situation de quasi-rébellion populaire qui prévaut en Turquie déteint forcément sur l’événement dont d’aucuns espéraient en faire une occasion pour promouvoir “le modèle turc” en prévision de son “importation” en Algérie puisque l’échéance d’un changement semble s’approcher.