La nécessité de construire des digues pour se prémunir des inondations et autres catastrophes, comme celles d’El-Bayadh et de Laghouat a été mise en évidence par M. Sellal.
«Pour l’instant, il n’y a pas de rencontre directe avec le gouvernement libyen pour ce qui est de la gestion de la nappe albienne, mais la réunion de concertation est prévue pour la fin d’année en cours », a affirmé lundi, le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, à propos de la gestion de la nappe phréatique souterraine que se partagent l’Algérie, la Libye et la Tunisie.
M. Sellal qui s’exprimait lors de sa visite de travail effectuée dans la wilaya de Tébessa a expliqué que l’exploitation de cette nappe doit se faire uniquement à des fins de développement et dans le cadre de la durabilité.
Aussi, les surexploitation de la nappe, équipement inadéquat des forages, salinisation des eaux par interférence de nappes, ainsi que la pollution constituent, selon lui, autant de raisons qui suscitent l’inquiétude.

Par ailleurs, le ministre a mis en exergue la nécessité d’assurer la protection des villes contre les inondations en construisant des digues, et cela afin d’éviter les catastrophes comme celles d’El- Bayadh. Il a expliqué que « des désastres ont été évités dans la région de Tébessa grâce à des dispositifs de protection contre les crues qui ont été installés il y a maintenant quelques années ».
M. Sellal a mis à profit sa visite pour procéder à la réception du nouveau barrage de Safsaf El- Ouesra et au lancement des travaux du futur barrage d’Ouldjet Mellegue, à 10 km de la ville d’Ouenza. Concernant le barrage de Sefsaf, il dit que celui-ci va permettre d’alimenter en eau potable les communes sud de la wilaya de Tébessa et l’irrigation de plus de 3.000 hectares, et sera doté d’un projet de transfert des eaux de ce barrage vers la commune de Chréa.
Prévu pour l’an 2014, le barrage a été mis en service le 28 février 2010, quant à la réception provisoire, celle-ci a été réalisée le 29 juin passé. Le barrage qui a coûté 6 milliards 775 millions de dinars et réalisé par l’entreprise Cosider a une capacité de 22 millions de m3. M. Sellal a souligné que plusieurs des oueds de Tébessa se déversaient en Tunisie, et qu’avec la mise en service de ce projets hydraulique, l’alimentation en eau potable sera renforcée, spécialement dans la commune de Bir El-Ater. « L’importance de ce barrage réside dans le fait qu’il fournira l’eau nécessaire au développement de l’industrie minière en Algérie », a-t-il dit.
S’agissant du lancement du projet du barrage d’Ouldjet Mellegue, M. Sellal a indiqué que cette réalisation qui a une capacité de mobilisation de 145,4 millions de m3 et qui a nécessité un investissement de 13 milliards de dinars sera livrée au bout d’un délai de 36 mois. Elle permettra de mobiliser, au profit des wilayas de Tébessa et de Souk Ahras, des ressources en eau potable, pour l’irrigation et pour les activités industrielles.
Aussi, ce barrage contribuera à assurer l’eau nécessaire au fonctionnement du futur complexe de transformation de phosphate d’Oued El-Kebrit (Souk Ahras). Au moins 15 millions de m3 des eaux de cet ouvrage d’une capacité totale théorique de 155 millions de m3 seront dirigés vers ce complexe qui nécessitera, comme l’avait souligné le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, au cours d’une visite sur site, en juin dernier, un volume annuel de 40 millions de m3.
Ce complexe de transformation de phosphate, prévu sur une superficie de 600 hectares, permettra de créer, à son entrée en fonction envisagée en 2018, un millier de postes de travail permanents et 5.000 emplois indirects.
Le ministre a aussi inspecté plusieurs projets destinés à la protection des ressources en eau pour la population, l’irrigation agricole et l’industrie, notamment la réalisation de protection de la ville d’El- Ouenza contre les inondations.
Cette réalisation, consistant en la mise en place de canaux à ciel ouvert en pierre maçonnée et de collecteurs sur un linéaire de 4.039 m, d’un coût de 1,42 milliard de dinars, permettra de prémunir des crues une population de 54.384 âmes.
Dans la localité d’El-Kouif, le ministre a reçu des explications relatives aux quatre retenues collinaires réalisées dans les localités d’El-Kouif, de Bir D’heb, de Bekkaria et d’El-Houidjbet, à même de mobiliser un volume total de 2,7 millions de m3 moyennant un investissement public de 520 millions de dinars.
Dans la même commune, M. Sellal a également visité un projet hydraulique qui consiste au rééquilibrage et à la consolidation des berges de l’oued Ras El-Ayoune.
Cette action qui s’inscrit dans le cadre de la protection des agglomérations contre les inondations porte, dans la wilaya de Tébessa, sur la réalisation d’un linéaire global de 7.381 m de canaux à ciel ouvert et de collecteurs.
Le ministre des ressources en Eau a terminé sa visite par l’inspection d’un projet de construction d’un réservoir de 5.000 m3, au lieu-dit Bir Salem. y inaugurer un ouvrage similaire de 1.000 m3 sur la route d’Annaba.
L’alimentation en eau potable a également été renforcée par l’inauguration d’un réservoir de 1.000 m3 à la route d’Annaba à Tébessa.
Wassila Benhamed
« L’école de gestion des eaux inaugurée le 13 octobre à Oran »
Le ministre des Ressources en eau, M. Abdelmalek Sellal, a annoncé que « l’école de gestion des eaux sera inaugurée le 13 de ce mois à Oran ».
L’inauguration de cette école, qui va former des gestionnaires en management et maintenance dans le secteur de l’eau, sera effectuée en marge de la réunion de regroupement des cadres du secteur des eaux et des directeurs nationaux et internationaux des entreprises qui ont eu des contrats de gestion en Algérie, à savoir Suez, la Marseillaise des eaux et l’espagnole Agbar.
Cette rencontre sera l’occasion « de faire le point sur la gestion déléguée des eaux qui est l’une des premières expériences dans le domaine au monde et qui a été repris par d’autres pays ».
W. B.