Les barrages n’ont jamais atteint un taux de remplissage aussi élevé
Le ministre a réussi à redresser un secteur en souffrance…
Mission accomplie et de quelle manière! pour le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal. Ce dernier a réussi en quelques années à «étancher la soif» des Algériens en redressant la situation d’un secteur qui n’était pas au niveau des exigences de l’heure. Il est bien loin le temps où l’on prévoyait d’importer de l’eau. Fini donc le stress hydrique, ce petit mot qui a traumatisé les Algériens. Place désormais, à la sécurité hydrique que le pays est parvenu à garantir. Oui, la sécurité hydrique, ce qui veut dire que l’Algérie est à l’abri de tout risque de pénurie en matière d’eau.
Cette annonce, qui réjouira certainement plus d’un, a été faite par M.Abdelmalek Sellal, dimanche dernier à Khenchela. «On a garanti, du moins pour les prochaines années, notre sécurité hydrique», a affirmé tout fier le ministre. «Je peux d’ores et déjà vous dire qu’ avec la quantité d’eau en réserve dont nous disposons, cette sécurisation est certaine pour cet été, sûre pour l’été prochain. Pour les autres années, la tendance est bonne», assure-t-il. «Donc, de manière générale, la tendance va à la sécurisation de l’eau en Algérie», ajoute-t-il. Cet énième défi réussi par le ministre est, selon lui dû à «la stratégie adoptée par le pays afin d’assurer à la population une distribution équitable de l’eau».
Cette stratégie s’est traduite sur le terrain par la réalisation de stations de dessalement d’eau de mer dont disposeront bientôt toutes les villes côtières du pays. «Ces stations nous permettront d’être à l’abri de toute mauvaise surprise. Car cette ressource est inépuisable», atteste M.Sellal. En plus des stations de dessalement d’eau de mer, l’Algérie s’est assuré une réserve inestimable d’eau grâce aux barrages construits à travers les quatre coins du pays. «On a créé 3 réserves d’eau régionales avec 3 grands barrages: Beni Haroun, pour l’Est, Taksebt, Keddara au Centre, et enfin le barrage du Gargar pour l’Ouest», Par ailleurs, il précise que l’Algérie a en plus de 3 grands barrages 69 autres d’une capacité moyenne.
Mais elle en aura 90 d’ici à 2016, dont 13 ont été mis en chantier en 2010. «Le taux de remplissage des barrages a atteint les 75%, un record jamais réalisé», signale-t-il Pour que la sécurisation hydrique soit un succès total, elle sera accompagnée d’une «stratégie de rationalisation de l’eau pour préserver un taux sécurisant de réserve dans les barrages, afin de ne pas être angoissé chaque été par le stress hydrique», explique le ministre. Ce dernier prend comme exemple le barrage de Beni Haroun qui «a débuté l’été avec une réserve de 850 millions de mètres cubes, vous allez constater à la fin de l’été qu’il y aura 820 à 830 millions de m3. c’est ce qu’on peut appeler vraiment, la sécurité hydrique», assure-t-il.
Mais la vision de M.Sellal ne se limite pas qu’à la sécurisation hydrique. Plus que cela, il a augmenté la distribution à travers les contrées les plus reculées du pays. La preuve la plus évidente réside dans la prouesse qui n’est autre que le projet de transfert d’eau de In Salah à Tamanraset. Grâce à ce mégaprojet, l’eau coule dans les robinets de Tam… Autre, bonne résolution prise par Sellal depuis sa prise de fonction l’utilisation des eaux usées purifiées dans l’agriculture avec la construction de 44 stations d’épuration. Ainsi, on peut affirmer que Abdelmalek Sellal n’a pas failli dans sa mission en redonnant vie au secteur qui s’occupe de la source de vie, à savoir l’eau.
Le ministre blâme l’ADE de Khenchela
Ayant eu vent de la situation catastrophique qui règne à l’ADE de Khenchela, le ministre a effectué une visite-surprise afin de «remonter les bretelles» aux employés de cette section. «La situation de l’ADE de Khenchela ne me plait pas du tout. Je n’accepte pas la disparité dans la distribution de l’eau aux quartiers de la ville», tempête-t-il a la face des employés de l’ADE. Le ministre a ainsi exhorté l’Algérienne des eaux à assurer une distribution équitable de ce liquide vital dans les villes. Il a également invité les citoyens à s’acquitter de leurs redevances «qui représentent un revenu important pour cette entreprise qui emploie un grand nombre de travailleurs». Il dénonce aussi le fait que plus de la moitié des abonnés ne paient pas leurs redevances à Khenchela.
«Je suis contre la coupure d’eau aux gens mais le côté commercial doit être amélioré, en particulier, la mise en place de compteurs vu que la majorité des Khenchelis n’en disposent pas, ils payent des forfaits…si on continue de ne pas payer l’eau dans certaines communes, on sera obligé d’augmenter le prix de l’eau», avertit-il. Pour résorber le déficit d’accès à l’eau à Khenchela le ministère a élevé de 20.000 m3 à 30.000 m3 les quantités d’eau transférées vers la wilaya à partir du barrage de Koudiet Lemdouar (Batna).
Malheureusement, cette augmentation n’a rien changé au déficit de la ville en matière de distribution d’eau potable. «Avec cette capacité, les habitants de Khenchela devraint avoir 14 heures d’eau par jour mais il y a des quartiers qui ont 18 heures par jour, alors que d’autres n’ont que 4 heures», dénonce le ministre. «La gestion de l’eau est très compliquée, ce n’est pas juste brancher un tuyau et ´´Yallah ´´… A Hussein Dey, par exemple, ils n’ avaient que 6 à 8h d’eau par jour, maintenant ils ont 24/24h et cela sans avoir ajouté ne serait-ce une goutte d’eau. Parce que, quand il y a une maîtrise dans la distribution et les endroits à pression. Quand la pression (de l’eau) est bien dispersée l’eau circule convenablement», avance-t-il. Enfin, le ministre confie aux employés qu’il est au courant de toutes les magouilles qui se trament dans ce département. Il leur donne ainsi un délai de 3 mois pour tout régler. Sinon, ce sera la sanction. «Quand je sanctionne ça fait très mal, vous avez donc trois mois. Car je n’accepte pas qu’on joue comme cela avec les droits de nos concitoyens», conclut-il d’un air agacé.
Khenchela aura son barrage
Le rêve des milliers de citoyens et d’agriculteurs de la wilaya de Khenchela, sera bientôt réalisé. En effet, la ville des Aurès, aura bientôt son propre barrage. Il s’agi du barrage de Taghrisset. Le ministre a inspecté le projet de réalisation de ce barrage qui est localisé dans la commune de Yabous. Le ministre s’est inquiété du retard accusé par ce projet qui mettra définitivement fin au problème de l’eau dont souffre Khenchela. Ce retard est dû à un litige foncier et le ministre a de suite ordonné au président d’APC de le régler.
Il a également rappelé que le délai des travaux est fixé à 30 mois. Car étant conscient de l’importance de l’agriculture dans le développement du pays en général et local en particulier, le ministre souhaite que ce barrage voit le jour le plus tôt possible afin de pouvoir arroser les 200 hectares qu’il est appelé à irriguer. D’une capacité de rétention de 7,5 millions m3, ce futur ouvrage devra aussi renforcer l’alimentation en eau potable des agglomérations environnantes. Un autre barrage est également prévu à Ouldja.