Ces fondamentaux sont les verbes lire, écrire et compter, selon le Premier ministre pour qui cette conférence ne vise pas la remise en cause de la réforme.
Le secteur de l’éducation ne sera pas touché par les restrictions budgétaires que connaît l’Algérie, a affirmé, hier, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, a l’ouverture de la conférence nationale sur l’éducation. Avec cette déclaration, le Premier ministre conforte les précédentes annonces faites par le président de la République que le secteur de l’éducation bénéficie d’une enveloppe budgétaire ouverte. “Les recettes pétrolière ont diminué de moitié, mais le secteur de l’éducation ne sera pas touché par les restrictions budgétaires, car une bonne formation est la source de tout développement”, a déclaré M. Sellal.
Lors de son intervention, le Premier ministre a insisté sur l’importance que requiert le secteur de l’éducation pour le gouvernement algérien. À cet effet, il souligne que le secteur de l’éducation est de loin le premier poste de dépense dans le budget de l’État qui est de plus de 12% de l’ensemble. “45 milliards de dollars ont été débloqués par le gouvernement algérien pour le secteur de l’éducation pour la seule période allant de 2010 à 2014”, a divulgué M. Sellal. Le retour aux fondamentaux est l’autre grande annonce faite par le Premier ministre. À cet effet, il préconise l’importance de centrer la formation.
Les fondamentaux dans le secteur de l’éducation ne doivent pas se perdre dans une diversification effrénée des enseignements. “Savoir lire, écrire et compter sont les impératifs des premières années d’enseignement. Il est vital de favoriser l’enseignement et l’acquisition de connaissances et de compétences dans le domaine des sciences et de la technologie”, a martelé M. Sellal.
Mme Benghebrit prône “une école de l’ambition”
Pour sa part, la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, a plaidé en faveur de la mise en place d’une école à même de permettre à l’élève de développer ses potentialités et de s’épanouir à la mesure des moyens et ressources dégagés par l’État. “Aujourd’hui, une occasion précieuse nous est offerte pour arriver à un point de vue partagé sur les alternatives de redéploiement stratégique de la mise en œuvre de la réforme et nous aspirons à mettre en place une école de l’ambition qui permette à l’élève de développer ses potentialités et de s’épanouir”, a indiqué Mme Benghebrit dans son allocution. “Un tel projet est possible et nous sommes résolument décidés à le concrétiser grâce aux ressources matérielles, financières et humaines mises à disposition, et aux grandes orientations telles que définies par la commission de réforme de l’école, instituée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika et adoptée en 2003”, a-t-elle poursuivi.
En ce sens, la ministre a exhorté les experts participant à la conférence à avancer des “propositions novatrices à même d’être traduites en feuille de route claire”. “Nous nous attellerons durant les cinq prochaines années et dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République, à conforter les acquis de la réforme du système éducatif entamée en 2003”, a-t-elle souligné.
Mme Benghebrit a expliqué qu’un intérêt particulier sera accordé au cycle primaire qui prend en charge la moitié des effectifs globaux des élèves (46,29%) et dont les infrastructures représentent près de 72% du parc total des établissements scolaires.
Évoquant l’opportunité de la tenue de cette conférence, la ministre a indiqué qu’une “maturation” dans la mise en œuvre des réformes a été atteinte.
Pour Mme Benghebrit, cette conférence intervient aussi dans le cadre des projections du système éducatif à l’horizon 2030, estimant “indispensable” l’organisation de ce genre de rencontres avec pour but de synthétiser les recommandations formulées par les professionnels du terrain.
D. S
