Séjour de la maire de Paris à Alger : Mme Anne Hidalgo rencontre la jeunesse algérienne

Séjour de la maire de Paris à Alger : Mme Anne Hidalgo rencontre la jeunesse algérienne

Lors de la deuxième journée de sa visite en Algérie, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a rencontré, hier à l’Institut français d’Alger, la jeunesse algérienne active dans le mouvement associatif, les étudiants et les artistes pour débattre sur les éventuelles collaborations entre Alger et Paris dans différents domaines.

En présence du président de l’Assemblée populaire communale d’Alger-Centre, Hakim Bettache, et de l’ambassadeur de France en Algérie, Bernard Émié, la maire de Paris a sillonné quelques artères de la capitale lors d’une promenade pédestre, à commencer par le square Port-Saïd, avant de gagner l’Institut français d’Alger à la rue Asselah-Houcine.

Une fois au pupitre face à une dizaine de jeunes algériens, Anne Hidalgo a rappelé la relation historique entre les deux capitales algérienne et française, tout en soulignant le grand nombre de l’élite intellectuelle et culturelle algérienne établie à Paris et qui, selon ses dires, a profondément contribué à l’épanouissement et au rayonnement de la capitale française.

L’interlocutrice a, par ailleurs, mis l’accent sur l’engagement de Paris dans une révolution urbaine caractérisée par l’aménagement d’une ville verte et écologique, et elle a félicité cette démarche que la ville d’Alger entreprend également avec, de surcroît, la restauration et la valorisation du patrimoine, témoin de l’histoire séculaire des deux villes.

LG Algérie

La maire de Paris n’a pas omis de manifester sa volonté de travailler en collaboration avec les autorités de la ville d’Alger pour faire face aux défis communs du développement des deux villes, à savoir le chômage, la jeunesse et la pollution, d’autant plus qu’Alger et Paris se distinguent par le fait d’être «deux métropoles qui attirent des populations créatives de différents horizons ».

Anne Hidalgo a déclaré que Paris, qui se développe de plus en plus dans le domaine de l’économie numérique, est prête à partager son expérience et son savoir-faire avec Alger tout en indiquant que les relations bilatérales entre les deux villes ont été fructueuses depuis de nombreuses années. Elle a, en outre, fait savoir qu’une éventuelle coopération devrait avoir lieu entre une université de sciences algérienne et l’École de chimie et de physique de Paris.

Anne Hidalgo a écouté attentivement les aspirations de la jeunesse algérienne, souhaitant bâtir des ponts entre la ville d’Alger et de Paris, notamment dans les domaines de la production cinématographique, les tournées de groupes de musique, l’implication citoyenne dans l’épanouissement de la ville, la prise en charge des personnes handicapées, l’activité sportive et le bénéfice de bourses d’études pour les étudiants souhaitant poursuive leurs études en Hexagone.

Kader Bentounès

Casbah d’Alger

Randonnée à travers un site d’art et d’histoire

La maire de Paris, Anne Hidalgo, en visite de deux jours à Alger, a visité, hier, La Casbah,  cœur battant et citadelle ancestrale de la vieille médina d’Alger.

La maire, qui était accompagnée du wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, et de l’ambassadeur de France, Bernard Émié, a reçu des explications sur l’histoire de ce site tellement représentatif. Ce qui a suscité l’agréable émerveillement de l’hôte de l’Algérie. La visite a commencé par Bab Jdid, au pied de la statue de Bologhine Ibn-Ziri, présenté par Abdelwahab Zekagh, directeur général de l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés, sous l’œil et l’oreille attentifs de la maire, ainsi que de la délégation qui l’accompagnait. Sur la route vers le palais de Khedaouj El-Amia, devenu musée, des artisans, tout sourire, saluaient la maire ainsi que ses accompagnateurs. Elle a fait de brèves haltes chez les petits artisans (de chaussures, cuivre et gâteaux traditionnels), pour la plupart ayant hérité leur savoir-faire de leurs aînés. Et malgré la rareté des clients, ils continuent à faire vivre leurs modestes échoppes. L’émerveillement fut total devant la beauté du style architectural et le raffinement des décorations.

Il faut dire que la beauté du site a de quoi surprendre les plus érudits d’entre les visiteurs, notre pays possède un patrimoine culturel, architectural et historique riche et varié. La Casbah d’Alger en est l’une de ses plus illustres composantes. Classée au patrimoine universel par l’Unesco, elle a vu défiler dans ses murs maintes civilisations.

La Casbah d’Alger ou la Médina à été fondée par les Berbères sous la dynastie des Zirides. Elle a été fécondée et enrichie par l’apport des autres dynasties berbères qui ont dominé le Maghreb central et les différents occupants étrangers, dont, bien évidemment, les Ottomans. Elle est un exemple vivant de l’architecture et de l’urbanisme des médinas arabo-berbères.

C’est un objet d’inspiration artistique et le siège d’un savoir-faire artisanal ancestral. En 1992, l’Unesco l’a inscrite au patrimoine mondial de l’humanité, malgré son état de dégradation avancée. Cependant, certains de ses enfants et de ses amoureux continuent de se battre pour faire vivre son patrimoine matériel et immatériel.

Kafia Aït Allouache