Au moins 16 personnes ont péri lors de six raids menés samedi par l’aviation syrienne contre une localité de l’est prise la veille par les jihadistes de l’Etat islamique d’Irak et du Levant (EIIL), selon une ONG syrienne.
« L’aviation a bombardé à six reprises la localité de Mouhassen, tuant 16 personnes, dont trois femmes », a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Cette localité est proche de l’aéroport de Deir Ezzor, tenu par le régime.
Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l’OSDH, un des raids a visé une tente dressée pour les condoléances pour trois officiers rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) assassinés par les jihadistes ultra-radicaux de l’EIIL.
« La majorité des victimes sont mortes durant ce raid », a-t-il ajouté.
Selon l’OSDH, les trois officiers — le numéro 2 du commandement militaire local de l’ASL et deux autres responsables militaires rebelles — avaient été enlevés mercredi par une brigade islamiste proche de l’EIIL.
Leurs corps « ont été retrouvés vendredi sur les berges de l’Euphrate près de la localité de Mouhassen », portant des traces de balles, prouvant qu’ils avaient été exécutés, selon l’OSDH.
Mouhassen et deux autres villages ont été pris vendredi par des combattants de l’EIIL, qui contrôlent de larges secteurs de la province, selon l’OSDH, qui s’appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales et militaires.
Au départ accueilli à bras ouverts par les rebelles luttant contre le régime syrien, l’EIIL a été par la suite accusé de volonté hégémonique sur le terrain et d’atrocités à l’égard des civils et des insurgés.
Dans le même temps, dans la banlieue est de Damas, 21 missiles sol-sol ainsi que des raids ont visé la localité disputée de Mleiha, dont l’armée tente de s’emparer mais que les rebelles défendent ardemment car elle représente le point d’accès vers la Ghouta orientale, une région arboricole qu’ils contrôlent.