L’Algérie a connu deux secousses sismiques en l’espace de 24 heures. La première a été enregistrée dans la wilaya de Chlef dans la matinée de lundi, et la seconde dans la wilaya de M’sila aux premières heures du mardi.
Bien que ces secousses n’aient provoqué ni dégâts ni victimes, elles rappellent que certaines régions du pays restent exposées à une activité sismique régulière.
Les deux événements ont été confirmés par le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG).
Une secousse de 3,7 enregistrée à M’sila, aucune victime signalée
Dans un communiqué publié ce mardi 27 mai, le CRAAG a indiqué qu’un séisme de magnitude 3,7 sur l’échelle de Richter a été enregistré à 00h01 dans la wilaya de M’sila.
L’épicentre de la secousse a été localisé à 18 kilomètres au sud-est de la commune de Bir Fodha, précise la même source. Aucune victime ni dégât matériel n’a été rapporté à ce stade.
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En effet, ce type de secousse est considéré comme modéré. Toutefois, dans les zones rurales ou peu préparées. Même des tremblements de terre de faible intensité peuvent susciter l’inquiétude chez les populations locales.
La terre a également tremblé à Chlef ce lundi (magnitude 3,1)
La veille, le lundi 26 mai, un autre séisme d’une magnitude de 3,1 a été détecté à 7 kilomètres à l’est de Beni Bouttab. Dans la wilaya de Chlef, selon les données du CRAAG.
Là encore, aucune perte humaine ni dommage matériel n’a été constaté. Cependant, l’événement n’est pas passé inaperçu dans une région marquée par un lourd passé sismique. Chlef (anciennement El Asnam) reste dans la mémoire nationale comme le théâtre des deux séismes les plus meurtriers du 20e siècle en Algérie.
Une région marquée par l’histoire de deux séismes destructeurs
Ainsi, rappelons que la wilaya de Chlef a été particulièrement touchée par deux catastrophes sismiques majeures :
- Le 10 octobre 1980, un séisme de magnitude 7,3 a frappé El Asnam. Faisant plus de 5.000 morts et environ 400.000 sans-abris.
- Le 9 septembre 1954, un autre tremblement de terre a causé la mort de 1.500 personnes et d’importants dégâts matériels.
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De plus, dans son bilan historique, le CRAAG indique que le séisme de 1980 a provoqué un phénomène secondaire rare. Le soulèvement d’une faille a obstrué le lit de l’oued Ech Cheliff. Entraînant une inondation de la plaine de Chettia. Des répliques ont été ressenties pendant près de trois ans.