Les habitants de la wilaya de Blida ont vécu une journée cauchemardesque, suite au séisme d’une magnitude 5,1 sur l’échelle de Richter qui a secoué toute la wilaya mercredi dans l’aube et qui n’a pas été sans dégâts matériels et humains.
La scène rappelle le puissant tremblement de terre qui avait frappé la wilaya de Boumerdès en 2003 en faisant des centaines de victimes et de blessés. Il est à noter que huit cents bâtisses ont été endommagées dans la wilaya de Blida. A Magtaâ Lazreg, épicentre de la secousse tellurique, des dizaines d’habitants se trouvaient à la belle étoile suite à l’effondrement de leurs habitations.
Nombreux étaient les citoyens qui n’ont pas voulu regagner leur foyer de crainte d’autres secousses, notamment après les deux secousses ayant suivi la première qui a été ressentie même à des dizaines kilomètres, à Alger, Boumerdès, Tipasa, Médéa et Tizi Ouzou. «Nous étions à la mosquée au moment du séisme. Plusieurs d’entre nous étaient pris de panique, dont certaines fidèles étaient d’ailleurs évanouies.
Fort heureusement, aucune victime n’est à déplorer», a témoigné un citoyen en ajoutant que certaines maisons étaient partiellement effondrées, d’autres fissurées causant des blessures à six personnes, dont une a été sortie des décombres.S’étant déplacé sur les lieux pour s’enquérir de la situation et faire un constat des dégâts engendrés par le séisme, le wali de Blida a été accueilli par les jets de pierres des habitants très en colère.
Bilan de la Protection civile: 24 blessés, 400 familles sinistrées
Le chargé de la communication à la DG de la Protection civile, Farouk Achour a révélé que le tremblement de terre qui a secoué la localité de Hammam Melouane a fait 24 blessés, dont six dans un état grave, avaient été aussitôt transférées vers l’hôpital de Bouguerra.
Contacté par Echorouk, le chargé de la communication de la Protection civile de Blida, Adel Zeghimi, a, pour sa part, affirmé que leurs services s’étaient vite rendus au chevet des blessés, au nombre de six suite à l’effondrement de la toiture d’une habitation, enregistré plusieurs cas d’évanouissements et qu’une équipe médicale, composée de 5 médecins, a été mise sur pied à Magtaâ Lazreg pour s’occuper des blessés et leurs prodiguer les soins nécessaires.
Selon lui, 800 habitations endommagées ont été enregistrées, lesquelles seraient réhabilitées prochainement et plusieurs familles ont également été évacuées suite à l’effondrement de leurs habitations.La commune de Hammam Melouane est la plus touchée par la catastrophe avec 400 familles sinistrées, a annoncé le maire de cette commune.
Abdelmadjid Teboune: une aide de 70 millions en faveur des familles endommagées
Le ministère de l’Habitat a décidé des aides d’une valeur de 70 millions de centimes pour la réhabilitation des habitations endommagées par le séisme ayant secoué mercredi à l’aube la wilaya de Blida. C’est ce qu’a annoncé le ministre de l’Habitat, Abdelmadjid Teboune lors d’une visite effectuée sur les lieux endommagés en compagnie du wali de ladite wilaya, Mohamed Ouchène.« Nous avons répondu de manière prompte à la sollicitation du wali de Blida et les 1.000 décisions ont été signées en l’espace d’une heure de temps.
Devant des situations pareilles, l’Etat ne ménage aucun effort pour assister les citoyens », a souligné le ministre, exhortant les services du contrôle techniques des constructions (CTC) d’ »accélérer la cadence de leur travail de recensement et de classification des dommages pour aider les responsables locaux à prendre les décisions opportunes au moment opportun ».
Cheikh Mohamed Mekarkeb: «Le croyant ne craint pas le séisme…»
Le prédicateur Mohamed Mekarkeb a affirmé à Echorouk, au lendemain du séisme d’une magnitude 5,1 sur l’échelle de Richter survenu dans la wilaya de Blida, que le croyant ne craignait pas le tremblement de terre étant donné qu’il croyait en destin, mais il est de son droit de prendre des mesures préventives. Il n’est pas reprochable si quelqu’un fuit un endroit présentant un danger pour un autre mieux sécurisé». Pour ce qui des fidèles qui ont quitté la mosquée au moment du séisme, cheikh Mekarkeb a estimé qu’il n’est pas défendu que ces derniers sortent en se sentant le danger.