Quatre jours après le séisme de magnitude 7,2 qui a secoué la province orientale turque de Van et fait, selon un nouveau bilan, 534 morts et 2300 blessés, les secours et les sinistrés devaient affronter aujourd’hui les tempêtes de neige. Les mauvaises conditions climatiques ont pour effet de retarder aussi la prise en charge des sinistrés.
Le nombre des survivants retirés des décombres s’élevait à 186 personnes, après l’extraction d’un nouveau jeune homme cet après-midi à Ercis, la ville (75 000 habitants) la plus touchée par le tremblement de terre.
Le tremblement de terre a touché 700 000 personnes dans la province de Van, a déclaré Hüseyin Celik, le vice-président de l’AKP, chiffrant dans le quotidien Milliyet à 115 000 le nombre des tentes nécessaires pour abriter les sinistrés.
L’AKP accusé de discrimination ethnique
Pour l’instant, environ 25 000 tentes ont été acheminées dans la région. L’ONU a annoncé aujourd’hui avoir envoyé des milliers de tentes à la Turquie, et plusieurs pays ont pris des engagements analogues. Dans la province de Van, 3713 immeubles abritant 5250 familles ont été détruits, a dit la Direction des situations d’urgence. Devant l’ampleur des dégâts, l’aide tarde à arriver.
Cela a suscité le courroux des populations sinistrées. Le gouvernement turc a d’ailleurs dû excuser pour la lenteur de l’acheminement des secours. Dans la province sinistrée, la colère gronde parmi les réfugiés, à tel point que certains camions d’aides du Croissant-rouge ont été pillés. Majoritairement kurdes, les habitants de la région accusent les autorités de discrimination ethnique.
Ce qu’a réfute le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan : “Nous admettons que nous avons mis un peu de temps à réagir au départ, lors des premières 24 heures. Nous reconnaissons des manquements, mais ce genre d’erreurs est normal lors de tels incidents”.
Ankara a accepté l’aide d’une trentaine de pays notamment concernant des logements préfabriqués et des conteneurs pour abriter les personnes n’ayant plus de toit.
