Séisme de Boumerdès de 2003, douloureux souvenir 20 ans après

Séisme de Boumerdès de 2003, douloureux souvenir 20 ans après

En cette journée du 21 mai 2023, les Algériens se remémorent l’une des pires catastrophes naturelles qui a frappé le pays et rendent hommage aux milliers de victimes de cette funèbre soirée.

20 ans après, jour pour jour, un séisme d’une rare intensité (de magnitude de 6.8 sur l’Echelle de Richter) avait frappé la ville de Boumerdès et les wilayas alentours à l’instar de la capitale. Cette catastrophe avait fait près de 2 300 morts, en plus de 10 000 personnes blessées. Les rapports indiquent que plus de 1 243 bâtiments ont été complètement ou partiellement détruits ayant fait plus de 200 000 sans-abris.

Ce 20 ᵉ anniversaire laisse un souvenir douloureux et amer qui n’a jamais quitté les esprits des Algériens qui ont vécu ce mercredi noir du 21 mai 2003, alors que d’autres souffrent encore du traumatisme causé par le tremblement de terre qui a détruit des centaines de milliers de foyers et a forcé des familles à vivre dans la précarité ce qui est encore le cas pour certains.

Elargir le réseau de surveillance sismique pour réguler l’alerte précoce et d’éviter plus de dégâts

Le directeur du Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG), Hamoud Beldjoudi, a affirmé samedi à Alger que la décision des hautes autorités du pays d’élargir le réseau de surveillance sismique permettrait de réguler l’alerte précoce et de renforcer la protection des infrastructures vitales du pays pour éviter davantage de dégâts.

S’exprimant lors d’un Colloque international organisé par le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal (CIC, Alger), sous le thème « Réduire le risque sismique: gouvernance et prospective », Beldjoudi a précisé que l’annonce par le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane, d’élargir le réseau de surveillance sismique relevant du CRAAG et du Centre national de recherche appliquée en génie parasismique (CGS) avant la fin de l’année en cours, « traduit l’intérêt accordé par les autorités supérieures du pays à ce phénomène et à la réduction de ses effets ». Ajoutant qu’il « permettra de réguler l’alerte précoce, et partant renforcer la protection des infrastructures vitales du pays en vue de leur éviter plus de dégâts ».

Le responsable a fait état de 87 stations de surveillance sismique opérationnelles à ce jour, assurant que ce nombre sera renforcé, à court et moyen termes, avec « près de 20 stations, à raison d’une station tous les deux à trois ans afin de garantir une bonne couverture allant jusqu’au sud du pays ».