Séisme 10 octobre 1980 : Chlef s’en souvient encore

Séisme 10 octobre 1980 : Chlef s’en souvient encore

Ce 10 octobre 1980, en pleine prière du vendredi, à 13 h 30 précises, la ville d’El-Asnam, actuellement Chlef, tremble et offre un massacre plutôt une apocalypse. D’une force inouïe, 7,2 sur l’échelle de Richter, le séisme fait 2 633 morts, des milliers de blessés, de disparus et de sans-abri.

Le bilan de cette catastrophe fut terrible, des habitations, des locaux administratifs et commerciaux en ruine, des immeubles effondrés, des cadavres sous les décombres, des milliers de disparus et des milliers sans-abri. El-Asnam – ou plutôt ce qui en reste – s’est retrouvé déconnecté du reste du pays : liaisons téléphoniques, électricité et gaz coupés, la ligne ferroviaire entre Alger – El-Asnam est hors d’usage et des failles fracturent les routes, depuis l’épicentre, à Beni Rached, jusqu’à Alger, Oran, Tiaret.

L’armée est en première ligne. Des bénévoles qui affluent de toutes parts viennent prêter main-forte et des équipes de secours sont dépêchées par les gouvernements étrangers. La solidarité et la dignité dont font preuve les Algériens forcent le respect de tous les médias internationaux venus couvrir l’événement.

Il ne s’agit pas là d’une première. Et le risque qu’une telle catastrophe se reproduise est élevé : toute la zone côtière du nord de l’Algérie est située sur une faille due au chevauchement des plaques tectoniques eurasienne et africaine, cette dernière bougeant vers le nord-ouest de près de 6 millimètres par an.

En arabe, el-asnam signifie « les statues » ou « les idoles », en référence à des statues romaines découvertes dans la région. Au lendemain du drame de 1980, la ville est rebaptisée Chlef, du nom du fleuve qui la traverse, pour conjurer le mauvais sort d’une appellation jugée païenne. Dans la foulée, les autorités instaurent une réglementation destinée à réduire le risque sismique. Mais, vingt-huit ans plus tard, des milliers de sinistrés sont encore logés dans les quelque 13 000 chalets préfabriqués censés leur servir d’hébergement provisoire. À bout de patience, leurs occupants se sont soulevés en mai 2008, exigeant que le programme de réhabilitation doté par l’État soit enfin appliqué.

Chlef avait également tremblé auparavant. En septembre 1954, un séisme d’une magnitude de 6,7 sur l’échelle de Richter avait déjà secoué El-Asnam, qui portait alors le nom d’Orléansville, faisant 1 340 morts et avait également tremblé auparavant, en 1922 et en 1934.Et le risque qu’une telle catastrophe se reproduise est élevé : toute la zone côtière du nord de l’Algérie est située sur une faille due au chevauchement des plaques tectoniques eurasienne et africaine, cette dernière bougeant vers le nord-ouest de près de 6 millimètres par an, selon les experts. Le séisme d’El Asnam du 10 octobre 1980 a fait l’objet de plusieurs publications et de communications au Congrès de Strasbourg (E.U.G.) du 13 au 16 avril 1981 et au Congrès d’Alger du 15 et 16.juin 1981 qui lui a été entièrement consacré.

Notons que le séisme d’El Asnam du 10 octobre 1980 a fait l’objet de plusieurs publications et de communications au Congrès de Strasbourg (E.U.G.) du 13 au 16 avril 1981 et au Congrès d’Alger du 15 et 16.juin 1981 qui a été entièrement consacré au tremblement de terre d’El Asnam du 10 octobre 1980 : étude des répliques.

Belkacem