Le fils du «guide» repousse toute éventualité d’écarter son père du pouvoir.
Seif El Islam El Gueddafi, le fils du colonel Mouamar El Gueddafi exprime sa gratitude aux Algériens. Et la médiation de l’Algérie pour régler le conflit libyen née de la guerre armée entre les partisans El Gueddafi et les rebelles est souhaitée par Seif El Islam.
«La médiation de l’Algérie est la bienvenue. Car elle a toujours joué le rôle d’unificateur. Je tiens à préciser que les positions des pays arabes sont indignes, l’Algérie figure parmi les quelques pays arabes ayant pris une position complètement différente. Le peuple libyen n’oubliera jamais cela, c’est pourquoi la médiation de l’Algérie est la bienvenue pour le rapprochement entre les frères libyens», a indiqué le fils El Gueddafi dans une interview parue, hier, dans le journal El Khabar Seif El Islam El Gueddafi a déploré, dans ce contexte, que l’Algérie est le seul pays de la région visé par le Conseil national de transition qui l’accuse de soutien à El Gueddafi en lui fournissant des mercenaires. Ce que l’Algérie a démenti par la voix du ministre des Affaires étrangères. «Nous avons une chose en commun avec les Algériens. Vous avez lutté, par le passé, contre la France, nous faisons la même chose aujourd’hui», a encore dit le fils El Gueddafi, accusant la France d’alimenter le conflit libyen et d’utiliser le CNT pour ses intérêts commerciaux.
D’ailleurs, Seif El Islam croit que le règlement de la crise de son pays passe par des négociations avec la France et non avec les rebelles. Interrogé sur les négociations avec l’opposition à Benghazi, l’hôte d’El Khabar a souligné que les véritables négociations sont tenues en réalité avec la France et non avec les rebelles.
«Nous avons reçu par l’intermédiaire d’un envoyé spécial qui a rencontré le président français, un message clair de Paris. Le président français a très franchement dit à notre envoyé que «c’est nous qui avons créé ce conseil (CNT) et sans le soutien de la France, l’argent et les armes, il n’existerait pas». Il a précisé que les Français étaient fâchés quand ils ont appris que les deux parties en conflit se sont rencontrées au Caire.
«Lorsque les Français ont entendu parler de cette rencontre ils ont dit au groupe de Benghazi: nous vous soutenons et si d’autres contacts avec Tripoli ont lieu sans que nous en ayons connaissance ou dans notre dos, nous cesserons immédiatement de vous soutenir», a-t-il affirmé. «Ils leur ont dit: nous ne faisons pas cette guerre par bonté ou sans contrepartie, nous avons des intérêts commerciaux en Libye, et le gouvernement de transition devra approuver plusieurs contrats, ils veulent parler des contrats au sujet des avions «Rafale», ainsi que d’autres contrats de la société Total», a-t-il poursuivi, tranchant que «toutes les négociations doivent donc passer par la France».
Au sujet des médiations internationales, Seif El Islam a indiqué qu’il y a une feuille de route africaine sur laquelle tout le monde s’accorde. Et l’avenir d’El Gueddafi? Seif El Islam repousse toute éventualité d’écarter son père du pouvoir. «Des millions de personnes sont sorties soutenir Mouamar El Gueddafi, si vous voulez écarter Mouamar El Gueddafi, il faut écarter ces millions de citoyens», a-t-il martelé.