Le fils du défunt leader libyen Mouammar El Gueddafi Seif Al-Islam, recherché par la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité, a assuré espérer être jugé en Libye, a affirmé mercredi le greffe de la CPI.
« J’espère être jugé ici dans mon pays, qu’ils m’exécutent ou pas », a déclaré Seïf El Islam au greffe de la CPI, lors d’une rencontre le 3 mars, à Zenten (180 km au sud de Tripoli), où il est détenu, a indiqué le rapport du greffe daté du 5 mars et rendu public mercredi. .
Un représentant du greffe, un représentant du bureau de la Défense de la CPI (OPCD), chargé notamment de protéger les droits de la défense, ainsi qu’un représentant du parquet général libyen, ont participé à la rencontre, selon la même source.
Seif al-Islam, 39 ans, arrêté le 19 novembre dans le Sud libyen, est visé par un mandat d’arrêt de la CPI, pour des crimes contre l’humanité commis à partir du 15 février 2011 lors de la répression de la révolte populaire qui s’est transformée en guerre civile.
Le gouvernement libyen avait fait appel mardi d’une décision de la CPI lui demandant de lui livrer « immédiatement » Seif Al-Islam. La Libye souhaite juger elle-même Seif Al-Islam. Détenu par des combattants libyens, ce dernier devrait être transféré dans la capitale libyenne dans les prochains jours, avait assuré dimanche un représentant de la Libye auprès de la CPI, Ahmed Jehani.
Il devrait être transféré à la prison de Tajoura, à 22 km au sud de Tripoli, dont la construction devrait être achevée d’ici deux mois, a précisé mercredi le greffe, se basant sur « les informations reçues » de la part des autorités libyennes.
Seif Al-Islam « a été agressé physiquement » en détention, où il est « totalement mis en isolement », avait assuré le 5 avril Xavier-Jean Keïta, de l’OPCD, qui l’avait rencontré le 3 mars.