Les travailleurs d’AOA (Al sharika El djazairia el Omania lil asmida SPA) sont en est en grève depuis plus d’une semaine. Ils alertent le ministre de l’Energie pour intervenir. Extraits.
« (…) Sachant que le financements est à hauteur de 75% des banques algériennes, nous venons vous soumettre les innombrables préoccupations des travailleurs de l’usine, en effet nous tenons à vous alarmer sérieusement sur certains dépassements…
Doté d’un conseil syndical depuis mi février 2012, dont les membres n’ont cessé de mettre en évidence les dépassements de la société en termes de droits des travailleurs en se basant essentiellement sur les conditions des agents Sonatrach et autre SPA situé au niveau de la zone industrielle d’Arzew ainsi que la loi 90-11 relatif au droit du travail algérien et quelques décrets présidentiels.
Inégalités salariales
Nous pointons du doigt les inégalités salariales, «Cette société est financée à hauteur de 80% par de l’argent algérien. La société omanaise a utilisé des financements algériens pour faire aboutir ce projet, sa contribution n’est que de 16% et elle ose nous léser dans nos droits», nous sommes indignés et plus encore déconsidérés par des gens de notre patrie depuis le début qui n’ont jamais osé dire non ou stop à l’injustice.
Managers indiens
Pourquoi il y a 100% de managers indiens dans cette société ? Même pour des fonctions largement à la portée des Algériens, des postes dont les compétences se trouvent à la pelle dans notre pays et pire encore les compétences importés n’ont vraiment pas des critères extraordinaires alors que pleins d’Algériens se voit obligés d’accepter des contrats à durée déterminé depuis 4 ans en violation avec l’article 12. Transfert de technologie vous dites ? Dites plutôt transfert de devises au détriment des Algériens travailleurs de la société et une insulte aux chômeurs et ceci grâce à M. le PDG Sadd Bahwan et son administrateur indien Vishal Dhawan avec bien sûr la complicité de nos décideurs Algériens qui n’ignorent en rien tous ces dépassements, car alertés à plusieurs reprises par le conseil syndical et les cadres en vain.
Pourtant, c’est l’argent du pays qui est à la base de ce projet et nous n’en jouissons pas. Nous sommes même victimes d’une exploitation flagrante dans notre propre pays, une injustice et une frustration extrême»
Les travailleurs revendiquent une revalorisation salariale, sur la base des «mensualités faramineuses versées aux opérateurs étrangers, notamment les Indiens et les Bangladais ainsi que sur la base de leur classification professionnelle, les indemnités et primes de tous genres selon l’article 81 et 86 mais aussi compte tenu que cette usine est une SPA et est l’une des plus grande usine au monde. Tous les travailleurs Algériens de cette usine ont perdu patience et dénoncent la violation du code du travail et des lois régissant les relations professionnelles. »
Les grévistes d’AOA demandent à ce que leurs droits.
Synthèse Yacine K.