C’est sur la base de ces prismes qu’une réelle volonté de parvenir à un échange entre l’université et la Gendarmerie nationale a été largement débattue.
Le 2e Commandement régional de la Gendarmerie nationale à Oran, en collaboration avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesrs), a organisé, samedi, un séminaire portant sur la sécurité routière pour répondre à plusieurs objectifs dont les échanges d’informations et de débats, d’expériences et de propositions.
En effet, les thèmes liés à la mesure des risques routiers, les enjeux et les stratégies d’acteurs ont été passés en revue par les experts, les universitaires et les représentants de la Gendarmerie nationale qui ont finalisé un accord visant à créer un observatoire territorial sur les accidents de la circulation routière. Les initiateurs de cette rencontre se sont mis d’accord sur la nécessité de trouver des points de convergence pour mener une réflexion et des recherches approfondies afin d’intervenir plus efficacement dans le domaine de la sécurité routière.
Pour cela, les organisateurs partent du principe que la sécurité routière ne peut être réellement abordée que dans une approche systémique où l’homme (l’usager et ses comportements), la machine (le véhicule et ses équipements) et l’environnement (le territoire, ses réseaux et ses infrastructures) constituent les composantes essentielles du système qui ne peuvent être examinées que dans leurs interactions mutuelles aux différentes phases des événements (avant, pendant et après l’accident) pour espérer la mise en place de politiques, plus efficaces et plus adaptées, en matière de prévention et de gestion des accidents de la route.
C’est sur la base de ces prismes qu’une réelle volonté de parvenir à un échange entre l’Université et la Gendarmerie nationale a été largement débattue, selon une source proche de ce séminaire. Une rencontre qui devra apporter des réponses sur les dangers de la route et les accidents mortels qui connaissent des proportions inquiétantes. “L’idée de mettre sur pied un observatoire territorial pour lutter contre le phénomène des dangers de la route avec l’ensemble des acteurs et des organismes concernés était en gestation et nous pouvons assurer aujourd’hui que sa concrétisation est presque acquise”, apprend-on de même source.
Selon le service de la sécurité routière de la Gendarmerie nationale pour l’ouest du pays, onze accidents de la route sont quotidiennement enregistrés causant la mort de deux personnes et faisant au moins vingt blessés en moyenne. Pour le premier trimestre de l’année en cours, les mêmes services ont dénombré 1 295 accidents de la circulation qui se sont soldés par le décès de 205 personnes et 755 blessés.
K. R-I.
