Avec plus de 9 000 accidents survenus au cours du premier trimestre 2009, selon les chiffres fourni par le Centre national de prévention et sécurité routières (Cnpsr), un constat s’impose : nos routes font partie des les plus meurtrières au monde. Les tentatives de l’Etat pour mettre fin à cette hécatombe se font plus déterminées, avec le projet d’un nouveau code de la route.
Cependant, « le durcissement des mesures disciplinaires et les sanctions n’ont jamais été la solution idéale », selon Razane qui ouvre un débat intéressant sur la question au sein du groupe » Non à la mort sur nos routes ».
Qu’y a-t-il donc lieu de faire ?
Tarik est favorable à une application plus sévère du code de la route. Mais, au lieu de retraits de permis, il suggère la mise en place de condamnations à participer à des travaux d’intérêt général tel que la prise en charge d’une personne handicapé, victime d’un accident de la route.
Brahim, quant à lui, ne voit aucun intérêt au retrait de permis, puisque «tous le monde fini par le récupère dans la semaine chez un ami ou voisin qui travaille a la police ». Ou «en payant un bakchiche », renchéri Razane.
Yasmina, de son coté pointe du doigt les parents et met l’accent sur l’importance de l’éducation « pour limiter les dégâts », et ce, en responsabilisant l’enfant, et en lui inculquant le respect de l’autre et de l’a vie tout en s’attachant à donner le bon exemple.
Anis, un algérien installé au Canada dénonce l’état des routes et les dérobades des automobilistes devant la sanction par l’intervention de « quelqu’un de haut placé ». Ayant lui-même survécu à quatre accidents de la route, il reconnaît que l’automobiliste algérien est le premier à blâmer.
Enfin, en réponse à la proposition de Nadia qui est de suivre l’exemple français en instaurant le permis à points, Madjid rétorque qu’il faudrait d’abord élaborer un fichier national.
Les avis sont donc partagés et les « remèdes » proposés multiples. Mais il est un point épineux non abordé dans cette discussion même s’il est largement débattu sur le mur du groupe « Non à la mort sur nos routes » : celui de l’apprentissage de la conduite. Les auto-écoles fleurissent partout mais leur enseignement sommaire a défrayé la chronique en 2008. « En voyant les gens qui obtiennent le permis et qui ne savent pas utiliser une voiture, moi j’ai peur », avoue Chakib.