Sécurité routière, La DGSN s’explique sur les barrages routiers

Sécurité routière, La DGSN s’explique sur les barrages routiers

La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a appelé, hier, à l’application de la loi 87-09 de 1987 qui prévoit l’introduction de cours d’éducation sur la sécurité routière à l’école. Ce module n’est toujours pas enseigné faute de textes d’application.

« L’éducation routière est un moyen de prévention. Les écoliers sont de futurs conducteurs et il est important de vulgariser cette culture dès le jeune âge », a signalé le directeur de la sécurité routière de la DGSN, le commissaire divisionnaire Aïssa Naïli lors du forum de la Sûreté nationale consacré à la sécurité routière, thème du Salon international de l’automobile, organisé, depuis hier, à la Safex.

N’empêche, les services de police ont dispensé 1 301 cours théoriques au sein des établissements scolaires en 2012, un chiffre en hausse par rapport à l’année 2011 qui a enregistré 1 066 cours. Durant l’année 2012, les policiers ont enregistré 4 464 morts sur les routes.

Pour le renforcement de la sécurité routière, le commissaire divisionnaire Aïssa Naïli a affirmé que le plan de la DGSN consiste en la formation des éléments de la police, le déploiement des unités de la sécurité routière, la prévention, mais aussi l’application de la loi. A cet effet, il a tenu à préciser que le déploiement des points de contrôle et l’installation des barrages sur les routes sont étudiés.

« Ces barrages sont mis en place pour faciliter la circulation et assurer la sécurité des biens et des personnes », a-t-il précisé, en faisant allusion aux personnes qui se plaignent de la forte présence de barrages routiers. Il donne l’exemple de la présence de 500 carrefours dans la seule capitale. « Si on procède à l’enlèvement de ces barrages, on va provoquer un embouteillage fou », a souligné M. Naïli.

Durant l’année 2012, près de 6 millions de véhicules ont été contrôlés, soit une hausse de 3,28%, par rapport à l’année 2011. Les services de police ont, également, intensifié le contrôle routier pour déjouer les plans criminels y compris le trafic de drogue et d’armes et le mouvement des personnes recherchées.

Le commissaire divisionnaire a affirmé que la police vise, à travers les amendes forfaitaires, à sensibiliser les auteurs des infractions. « On ne cherche pas à alimenter le Trésor, l’Algérie a ses propres revenus », a ajouté le même responsable. De son côté, le président de l’association Tariq Essalama, Mohamed Lazouni, a relativisé l’ampleur de l’insécurité routière en Algérie. « Il faut savoir qu’en 1985, le nombre de victimes de la route était 1 150 personnes, alors que le nombre de véhicules ne dépassait pas 1,6 million. Aujourd’hui, il existe plus de 6 millions de véhicules, ce qui explique le nombre élevé de morts sur la route », a-t-il précisé. n Neïla B.