La situation à Fukushima, au lendemain du tremblement de terre et du tsunami qui ont frappé le Japon le 11 mars dernier, concerne aussi l’Algérie. C’est l’avis de la majorité des présents, hier après-midi, à la conférence de réflexion animée par, M. Hocine Maghlaoui, ambassadeur- conseiller le CRSS (Centre de recherche stratégique et sécuritaire) à son siège à Ben Aknoun.
“Quelles sont les implications d’une telle situation sur les deux plans, national et international, quelle sont les leçons tirées à la lumière de cette catastrophe et comment doit-on assurer la sécurité nucléaire ?”, s’interroge notre conférencier avant de livrer son constat: » Lorsque l’heure sera au bilan, les différentes parties sauront tirer les leçons de la tragédie japonaise pour rendre leurs installations encore plus sûres et renforcer leur atout nucléaire « , affirme –t-il. Et d’ajouter certains pays européens tel que la France y sont actionnaires à 84,48%.
Tout en rappelant l’échelle internationale des événements nucléaires qui comporte sept niveaux, selon une gravité croissante, le conférencier indiqué que Fukushima est aussi grave que Tchernobyl, avec un niveau de gravité relevé allant de 5 à 7. « C’est le niveau maximum. Cette estimation porte sur la situation initiale et non sur la situation actuelle. Et les experts soulignent toutefois que les conséquences des deux accidents sont incomparables », indique M. Maghlaoui. Il a mis en exergue les émissions de particules radioactives en provenance de Fukushima-Daiichi qui représentent environ 10% de la quantité émise par la centrale de Tchernobyl, en Ukraine, après l’explosion survenue en 1986,
Pour ce qui est la réglementation de sûreté en matière de sûreté radiologique et de sécurité nucléaire, le conférencier a indiqué que cette réglementation est “respectée” en Algérie grâce à un travail de sensibilisation et de formation continue.
Les débats ont porté sur l’énergie nucléaire en Algérie pour assurer sa production d’électricité à long terme.