La protection et la sécurité industrielle sont des paramètres primordiaux pour maintenir les installations et les infrastructures industrielles en état de fonctionnement optimal.
Le cabinet d’expertise industrielle Halfaoui a organisé, dans ce sens, durant la semaine passée un séminaire international de deux jours sur « La Sécurité de l’industrie et des infrastructures » au Palais des expositions de la Safex (Pins Maritimes) sous le thème: « Pour une industrie et des infrastructures algériennes plus sûres » avec la participation de nombreux experts étrangers et nationaux. L’évolution de la règlementation et de l’arsenal règlementaire en Europe suit, selon les organisateurs, le développement de la recherche, de l’innovation et le retour d’expériences en matière de la sécurité et de la protection des infrastructures industrielles.
C’est que l’étude de l’accidentologie de par le monde est devenue, selon un intervenant, une source de réflexion à tout un chacun dans l’analyse des risques. La culture du risque induit de ce fait une connaissance partagée du risque par toute une population; ce qui n’est pas encore le cas en Algérie, selon un autre intervenant. Halfaoui préfère d’ailleurs parler de « culture de la maîtrise du risque » qu’il faudra développer, dit-il, auprès des spécialistes du management du risque, des experts, des chefs d’entreprise, des promoteurs et autres partenaires concernés par la problématique de la sécurité industrielle.
Il ressort, en effet, qu’il reste beaucoup à faire, a-t-il ajouté, pour sécuriser totalement les infrastructures algériennes comme cela se fait dans d’autres pays plus développés dans le domaine de la prévention et de la gestion du risque industriel. « Notre expérience du terrain nous a amené à identifier des sujets d’études d’actualité en matière de la maitrise de risques ou l’attente des opérateurs économiques est perceptible. Nous avons donc structuré ce présent séminaire en rapport de ces attentes » a-t-il souligné à propos des thèmes retenus lors de ces deux journées d’étude (2 et 3 mars).
Les participants ont décortiqué, de prime abord, la question de « la gouvernance des organisations en réponse aux enjeux de développement durable : cas de l’application de la norme ISO26000 à un institut public » dont le sujet a été présenté par Myriam Merad, chargée de mission de développement durable auprès de l’Ineris.
Un autre thème aussi important, que « La normalisation et l’hygiène industrielle dans les transferts de technologies dans les pays en voie de développement » a été présenté par Ratiba Chibani directrice de l’AFNOR. Les participants se sont penchés aussi durant cette première journée sur d’autres thèmes comme « La sécurité des canalisations de transport des matières dangereuses » proposé par Pierre Secher, chargé de projets risques industriels (APSYS).
Pour aujourd’hui d’autres sujets sont au programme. Il s’agit essentiellement de thèmes de prévention comme « Étude spécifique des dangers et plan d’intervention et de sécurité pour les tunnels routiers », « L’utilisation des méthodes d’analyse des risques dans la définition de la stratégie de maintenance des infrastructures routières ».
Les installations pétrolifères et gazières et les complexes pétrochimiques nécessitent une surveillance accrue en Algérie en ce sens que les ingénieurs et techniciens en matière d’hygiène, sécurité et environnement reçoivent des cycles de formation permanents et des technologies avancées pour assurer une bonne protection. A. A.
Par : Amar Aouimer