Sollicitée de toutes parts, lors de la campagne électorale, par des acteurs politiques et des candidats à la présidentielle, l’ANP rompt encore le silence pour se revendiquer de sa seule “mission constitutionnelle”.
Dans son éditorial du numéro d’avril, la revue El-Djeïch a écrit que “l’ANP veillera à sécuriser avec force, volonté et détermination et foi en le droit du peuple algérien à vivre dans un climat empreint de paix et de sécurité, ainsi que son droit d’accomplir son devoir électoral en toute quiétude”, tout en précisant que le peuple algérien choisit “en toute liberté et transparence le Président qui convient, celui qui prônera les valeurs nationales”.
Un premier message qui se veut rassurant, à la fois pour les six candidats en course, mais aussi pour les citoyens qui craignent des risques de dérapage lors de ce scrutin.
Le second message concerne la priorité de l’armée, qui reste la lutte contre le terrorisme.
À ce sujet, l’ANP, estime El-Djeïch, œuvrera “avec force et détermination afin de remporter la décision pour débarrasser définitivement le pays et le peuple de ce fléau qui n’a fait que retarder le progrès et freiner le processus de développement national”. Enfin, le troisième et dernier message est destiné à donner une fin de non-recevoir à tous les appels lancés en vue d’impliquer l’armée dans une période de transition. Pour la revue, “la force, l’homogénéité et la cohésion de l’ANP ont empêché les ennemis de l’Algérie et tous ceux qui nourrissent de funestes projets à son encontre de concrétiser leurs desseins, particulièrement en cette conjoncture pleine d’incertitudes, de risques et de menaces sur tous les fronts”.
Par ailleurs, El-Djeïch dénonce les “voix qui, partant d’intérêts étroits et mues par la volonté de s’adonner à des règlements de comptes personnels, se sont élevées pour appeler publiquement l’ANP à violer la Constitution et la loi afin qu’elles puissent mettre en exécution les complots fomentés contre l’Algérie et son peuple”.
L’ANP rappelle qu’elle respectera les exigences de ses missions constitutionnelles dont elle ne s’écartera jamais. Mieux que cela, elle veillera, note son éditorial, “avec force à faire échec à toutes les intentions et visées des ennemis de l’Algérie”. La sortie de l’armée, en ce moment précis, vient mettre un terme à toutes les supputations ayant entouré cette échéance électorale, notamment les multiples appels lancés en direction de l’armée, par les candidats ou par les partisans du boycott, et surtout par des personnalités politiques. L’armée dit : non à tout ce beau monde et affirme s’en tenir à ses missions constitutionnelles.
Elle rassure, également, les citoyens quant à sa détermination à veiller sur leur sécurité et à empêcher tout glissement vers la violence, au lendemain du scrutin de ce jeudi. Un rappel à l’ordre à l’adresse des candidats, de la classe politique et de tous les mouvements qui s’agitent autour de la présidentielle, mais aussi une affirmation du retrait de l’armée de la chose politique. Une façon de dire aux hommes politiques : ne cherchez pas chez moi des solutions que vous devriez trouver chez vous-mêmes et ne m’impliquez pas dans vos querelles.
