Les services de sécurité veillent au grain
Les dernières opérations de désamorçage relancent, si besoin est, le débat sur la vigilance dans les lieux publics…
Un vrai carnage vient d’être évité au niveau de la wilaya de Tipasa. Deux bombes artisanales déposées dans un centre commercial du centre-ville à Fouka, ont heureusement été désamorcées par les services de la Police judiciaire et scientifique, dimanche dernier.
Les investigations, aussitôt déclenchées, ont permis l’arrestation d’un suspect et la saisie d’une quantité d’explosifs précisent les mêmes sources. Cette intervention a été possible grâce à l’exploitation du renseignement opérationnel. La chargée de la cellule de communication à la Sûreté de wilaya de Tipasa, le lieutenant Laouirème Malika, a indiqué à ce propos, rapportent des organes de presse qu’«une fois les lieux bouclés et sécurisés, les démineurs ont désamorcé les deux bombes avec succès dans un lieu éloigné du centre-ville». Il a été souligné par la même source que «l’ouverture d’une enquête pour déterminer les tenants et les aboutissants de cette affaire, dont le suspect principal a été arrêté en possession de faux papiers d’identité, des armes blanches et des documents falsifiés, également récupérés, saisis au niveau du centre commercial».
Le mois de mars dernier, lors d’une opération de ratissage dans les massifs de Ghezawel situés entre les localités de Sidi Daoud et Ouled Aïssa, à une quarantaine de kilomètres de la wilaya de Boumerdès, les forces de sécurité sont parvenues à détruire au moins six bombes de même fabrication, portant ainsi à dix le total des bombes découvertes en ces lieux considérés comme étant l’annexe des dernières poches du Gspc, branche présumée d’Al Qaîda au Maghreb islamique.
Durant cette même opération militaire, les forces de sécurité ont découvert quatre casemates où d’importants produits chimiques à usage explosif, de produits alimentaires, des quantités de médicaments et des effets vestimentaires ont été saisis. En début de ce même mois, rappelons que trois autres casemates avaient été détruites et deux bombes désamorcées à Sidi Daoud. En février, plusieurs bombes avaient également été détruites après leur découverte, notamment à Khenchela et Tébessa. Si l’exploitation du renseignement a permis d’éviter des carnages chez des forces de sécurité tout corps confondu, la vigilance est de prime abord une nécessité absolue. Les réseaux terroristes tentent, à défaut de déstabiliser le pays par des soulèvements populaires commandés qu’on aime appeler le «printemps arabe», de revenir aux anciennes méthodes dans le but de créer un climat de psychose et de confusion. Aucune région n’est à l’abri désormais, notamment avec la situation tendue au niveau des frontières. La menace ne vient pas que de l’intérieur et la nébuleuse semble user de tous les moyens pour aboutir à ses fins par la création de liens avec les néo-terroristes de la Libye et la Tunisie. Cette organisation terroriste ne manquera certainement pas l’occasion pour profiter d’un quelconque relâchement. Les dernières opérations de désamorçage relancent, si besoin est, le débat sur la vigilance dans les lieux publics, comme les marchés et les centres commerciaux, dans les transports et aux abords des édifices publics où un certain relâchement a été constaté au cours de ces dernières années.