Sécurité aux frontières, L’Algérie met les moyens

Sécurité aux frontières, L’Algérie met les moyens

L’Algérie a les moyens nécessaires pour sécuriser son territoire

En permettant l’évolution de sa politique de défense, l’Algérie est désormais considérée comme l’une des premières puissances militaires en termes de forces, d’équipements, de capacités et de performances.

Elle est même citée comme étant une référence en termes de lutte antiterroriste et l’un des rares pays au monde qui a réussi à vaincre le terrorisme urbain. Sa stratégie étant l’exploitation du renseignement opérationnel, des opérations ciblées et l’adoption d’un plan d’exécution précis font de son armée un corps d’élite incontestable. De par son intelligence dans la mise en oeuvre d’une carte pour réduire le champ d’activités des groupes terroristes, l’Armée nationale populaire s’est distinguée, notamment depuis ces dernières années par un savoir-faire très professionnel. Ses compétences sont louées par les premières puissances mondiales. Aujourd’hui encore, elle fait face à de sérieuses menaces. Entourée par des pays en pleine crise sécuritaire et politique, l’Algérie affronte un danger plus intense dans la mesure où elle constitue une cible. Elle arrive cependant, du moins jusqu’à présent, à maintenir cette menace omniprésente au-delà de ses frontières par la mise en place d’un dispositif sécuritaire hermétique!

Des milliers de soldats sont en alerte continue au niveau de son tracé frontalier Sud, Est et Sud-Est, les forces aériennes et des unités spéciales mobilisées 24h/24, au même titre que les patrouilles et des unités de méharistes.

L’Algérie insiste sur la sécurité de son territoire! A combien peut-on évaluer le coût réservé à la sécurisation de ses frontières? En l’absence d’une comptabilité exhaustive, des sources très au fait du contexte avancent le chiffre de moins de 10 millions de dollars courant par an depuis 2011, soit depuis les débuts des prétendues révolutions qui offriront un nouvel élan à l’émergence des groupes terroristes.

Les dépenses militaires ont été de 8652 millions de dollars courant en 2011 et de 9325 millions de dollars courant en 2012, contre pratiquement le même montant pour l’année en cours. C’est dire que le budget militaire a été revu en hausse en raison des nouvelles donnes et des menaces, mais aussi les exigences de la conjoncture. En juin 2012, le gouvernement avait décrété une augmentation de 40% de la solde des personnels militaires, avec effet rétroactif sur trois ans. Cette hausse ne concerne pas uniquement les salaires des engagés militaires, mais aussi les moyens à mettre en place pour faire face aux risques terroristes. Cette hausse est en toute évidence justifiée par les nouvelles acquisitions de matériel militaire depuis 2011 relativement aux soulèvements à ses frontières, la modernisation et la professionnalisation de son armée, le renouvellement de ses équipements, la formation et l’entraînement de ses troupes. En un mot, la cause principale de cette hausse est principalement justifiée par la conjoncture. Rien qu’aux frontières Est les points de contrôle ont doublé pour atteindre 80 postes de contrôle sur un tracé de 956 km, avec la création de 20 zones militaires fermées. A cela s’ajoute le déploiement de 60 000 hommes entre unités spéciales, militaires et GGF. Les chiffres font état également de la mobilisation de 20 000 au niveau de la 4è et 6è Région militaire pour sécuriser les frontières algéro-libyennes. 30 bases militaires ont été créées dans cet objectif pour couvrir les frontières libyennes, maliennes et nigériennes, alors que 3000 militaires des forces aériennes sont en fonction en plus de ceux déjà sur place.

L’attaque de In Aménas, incitera les autorités militaires à opter pour la création d’une 7e Région militaire dont le quartier général sera établi dans la ville d’Illizi, à une centaine de kilomètres de la frontière libyenne, pour une meilleure stratégie de prévoyance et afin de contrecarrer les projets subversifs, avec aussi la construction de nouvelles installations et bases pour les forces de sécurité, à proximité des champs pétrolifères et gaziers de Ouargla, d’Illizi et d’Adrar.

En dehors de son budget, l’Algérie a engagé une enveloppe pour soutenir et armer ses voisins afin de permettre l’émergence d’une coopération commune dans la lutte contre la bête immonde. La mobilisation de l’Algérie contre le terrorisme international lequel est soutenu par les narcotrafiquants, mais aussi par certains pays du Golfe à l’image de l’Arabie Saoudite et le Qatar, ne se limite nullement aux seuls moyens classiques, mais prévoit un matériel technologique sophistiqué qu’on installe progressivement tout en optant pour un système de surveillance électronique équipée de radars et de systèmes d’alarme capables de détecter les tentatives d’infiltration du territoire par les véhicules ou les personnes. Ce système est logiquement appuyé par une surveillance aérienne.

La politique de défense de l’Algérie s’est vu rehaussée d’un cran après la tentative de prise d’otages sur le site gazier de Tiguentourine à In Amenas. Ce que l’Algérie prévoyait de faire sur une durée de plusieurs mois a été fait en quelques semaines par l’adoption de sa stratégie à la situation qui prévaut pour être en conformité avec les nouvelles donnes.

Les officiels du pays qui se sont prononcé sur la situation ont tous souligné que «l’Algérie a les moyens nécessaires pour sécuriser son territoire». Sur le plan international, l’Algérie qui refuse d’impliquer son armée dans les conflits externes même en étant invitée, reste très active et engagée. Elle fournit des aides matérielles et logistiques, partage son expertise et insiste sur la coopération, notamment en ce qui concerne l’échange de renseignements. Membres fondateurs du Forum de contre-terrorisme global (Global Counter-Terrorism Forum) lancé à New York en septembre 2011, l’Algérie est un partenaire bien considéré dans la lutte antiterroriste. Elle a son mot à dire et continue de lutter contre le versement de la rançon, source de financement des groupes armés. Malgré son adoption par l’ONU à l’initiative de l’Algérie, la criminalisation du versement de la rançon est ignorée par certains pays qui se disent lutter contre le terrorisme à l’image de la France.