Sécurité alimentaire : l’Algérie construit un système alimentaire durable

Sécurité alimentaire : l’Algérie construit un système alimentaire durable

Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Rachid Benaissa, a indiqué lundi à Rome que l’Algérie a mis en place les conditions de la construction d’un système alimentaire durable au service de la sécurité alimentaire pour ses populations.

« L’Algérie procède dans le cadre de sa politique de renouveau agricole et rural, à la mise en place des conditions de la construction d’un système alimentaire durable au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition de ses populations », a souligné M. Benaissa, qui s’exprimait à la 38ème Conférence de la FAO, en tant que représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

La 38ème Conférence de la FAO poursuivait ses travaux pour la troisième journée, sous le thème principal « Des systèmes alimentaires durables au service de la sécurité alimentaire et de la nutrition.

Dans ce cadre, il a souligné « l’intérêt » porté par le chef de l’Etat à « la lutte contre la faim, la malnutrition et la pauvreté dans le monde, lutte devenue aujourd’hui, essentielle pour notre planète », a-t-il dit.

« En ouvrant ce chantier, avec ses facettes et ses dimensions multiples, la FAO fait montre d’une grande audace et d’une clairvoyance que nous saluons et soutenons », a affirmé le ministre.

Il a ajouté que l’engagement par la FAO de « réformes profondes » rendant durables des systèmes alimentaires et les mettant en place, permettra « la diminution constante de la faim et de la malnutrition dans le monde ».

Revenant sur la politique de renouveau agricole suivie par l’Algérie, il a expliqué notamment que « faciliter l’accès au foncier agricole, promouvoir un environnement incitatif, encourager le partenariat public-privé et compter avant tout, sur nous-mêmes, sont un credo qui guide nos actions et donne du sens à nos projets, dans l’objectif d’assurer durablement la sécurité alimentaire, une nutrition équilibrée et un développement cohérent et harmonieux de nos territoires ».

M. Benaissa a ajouté que la politique menée par l’Algérie, concernait l’ensemble des territoires et concourait à « libérer les initiatives et créer les synergies entre les différents acteurs du développement », soulignant que « la réalisation de cette ambition et son succès » reposaient sur l’implication des femmes et des jeunes.

« De plus, grâce à un ambitieux programme (renforçant) les « capacités humaines et d’assistance technique, nous nous sommes engagés dans le développement et la généralisation des connaissances pour faire émerger des systèmes de production adaptés, nous permettant de produire autrement, mieux et plus de nourriture, (..) un élément nouveau introduit dans notre approche en matière de développement agricole et rural durable », a-t-il précisé.

Enumérant « les premiers résultats » de cette démarche, il a cité « un taux de croissance agricole de 13,8% ces quatre dernières années, une amélioration significative de la sécurité alimentaire des ménages et du pays, une réduction sensible du taux de chômage, particulièrement en milieu rural, et un renforcement perceptible de la cohésion sociale ».

A cet égard, il a plaidé pour la coopération et le partenariat avec la FAO, estimant que le contexte étant « très favorable à la promotion d’initiatives multilatérales », à l’image des derniers succès remportés dans la lutte antiacridienne par les pays du Sahel d’Afrique du Nord, en collaboration avec l’Organisation.

Par ailleurs, M. Benaissa a mis en avant le soutien et la solidarité de l’Algérie aux Etats pauvres et en difficulté, qui a décidé, a-t-il rappelé, d’effacer la dette de 16 pays africains et arabes.