Le ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, a mis en avant, jeudi à Alger, l’impérative relance du secteur agricole pour en faire un « catalyseur de croissance », à la faveur de la conjoncture financière que connait le pays.
« Cette mutation ne peut se réaliser que par l’intensification de la production agricole dans diverses filières notamment celles stratégiques à l’image de la production agroalimentaire outre le renforcement des investissements dans le domaine agricole en accordant un intérêt particulier à la mise en œuvre des projets structurés et intégrés notamment au niveau des régions du sud et des hauts plateaux », a indiqué le ministre devant les membres de la Commission de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Environnement à l’Assemblée populaire nationale (APN), en présence du ministre des Relations avec le Parlement, Mahdjoub Bedda.
Le premier responsable du secteur, a appelé à déployer davantage d’efforts pour assurer la sécurité alimentaire et préserver la souveraineté nationale en mobilisant tous les acteurs du secteur, dont les paysans, les producteurs, les éleveurs et autres opérateurs économiques.
« La stratégie du secteur repose sur 4 axes, à savoir, le soutien de la sécurité alimentaire, la réduction du déséquilibre de la balance commerciale en matière de produits agricoles essentiels, la contribution à la diversification de l’économie nationale et le renforcement et la promotion des activités destinées à la population rurale outre la valorisation et la préservation des ressources naturelles et le développement de la pêche et l’aquaculture », a précisé M. Bouazghi.
Selon le ministre, la stratégie du secteur vise à relever les défis pour garantir la sécurité alimentaire en créant un nouveau modèle basé essentiellement sur l’investissement privé en tant que locomotive du secteur notamment dans le cadre du partenariat public-privé (PPP), des partenariats du secteur privé et d’un développement renforcé des filières agricoles stratégiques à l’image des céréales, du lait, des fourrages et des viandes.
Le nouveau modèle, a-t-il poursuivi, repose sur l’irrigation par des systèmes à économie d’eau, la modernisation des exploitations agricoles et l’intégration de l’agriculture industrielle dans le tissu les activités économiques productives.