Sécurité aérienne : «On n’a jamais été sur la liste noire européenne», affirme le PDG d’Air Algérie

Sécurité aérienne : «On n’a jamais été sur la liste noire européenne», affirme le PDG d’Air Algérie

Le PDG d’Air Algérie, Abdelwahid Bouabdallah dément catégoriquement les rumeurs relatives à la sécurité des avions de la compagnie aérienne nationale.

Selon lui, les récurrences soulevées par l’Union européenne demeurent «secondaires». «Nous n’avons jamais été sur la liste noire européenne et nous ne le serons jamais. Il n’y avait aucun problème de navigabilité, soit de moteur, de radar ou d’avionique.

A Bruxelles, nous avons présenté un plan correctif pour toutes les mesures liées à la sécurité aérienne», a-t-il déclaré jeudi sur les ondes de la chaîne III. «Il existe un plan de surveillance auquel nous sommes soumis comme toutes les compagnies qui empruntent le ciel européen», a-t-il ajouté.Par ailleurs, le P/DG d’Air Algérie reconnaît que la compagnie a eu dernièrement un problème «de moquettes qui se détachent, de bagages sur l’issue de secours, de cargo mal arrimé ou de licences de pilotes qui n’étaient pas rédigées en anglais».

Pour se conformer aux normes internationales, Air Algérie s’est engagé dans un plan correctif pour toutes les mesures à prendre en matière de sécurité aérienne. Le dispositif mis en place concerne «les opérations au sol, le traitement de l’avion dans sa globalité, ainsi que les procédures d’étiquetage des matières dangereuses», a expliqué le P-DG. Il a souligné que des actions avaient, en parallèle, été engagées à l’intérieur de la compagnie pour mettre à exécution ces correctifs.

Au sujet des experts de l’Agence européenne de la sécurité aérienne, qui devraient arriver à Alger, le premier responsable de la compagnie aérienne a précisé qu’: «il y a eu des inspecteurs à notre demande. D’autres sont venus pour le contrôle de nos avions sur tous les plans. Nous avons juste besoin d’être vigilants.» «Nos travailleurs sont bien intégré dans leur culture la sécurité, et c’est déjà énorme», s’est-il félicité.

UN PLAN DE 400 MILLIONS D’EUROS POUR RENOUVELER LA FLOTTE

Les autres actions engagées par la compagnie seraient liées à «l’investissement dans la cabine, le stock de pièces de rechange opérationnelles, l’entretien en ligne ainsi que la formation», a rappelé M. Bouabdallah. « Un plan doté de 400 millions d’euros sera lancé en 2011 pour renouveler la flotte avec l’achat de gros porteurs et d’avions sanitaires », a-t-il ensuite annoncé. « Deux appareils ont été réceptionnés. Un troisième avion, un Boeing 737-800, arrivera à Alger samedi. Il reste encore quatre avions que nous allons recevoir au cours du premier semestre 2011, le dernier sera là entre les mois de juin et juillet», a-t-il dit.

D’un autre coté, la vieille flotte de la compagnie sera « découpée » en pièces et vendue sous forme de ferraille avant la fin 2010. « Certains organes, comme les moteurs, seront vendus aux enchères après avis d’appel d’offres. Il y a une demande. Tout cela rapportera à peu près 15 millions de dollars », a-t-il précisé.

Concernant le domaine de la formation, ce volet sera également renforcé pour que les pilotes puissent prendre en charge la nouvelle flotte. « Le cahier des charges est prêt. Nous attendons la décision du gouvernement pour savoir si cette formation se fera à l’étranger ou en Algérie. Il faut rafraîchir les simulateurs. Nous avons déjà un simulateur B 737 de nouvelle génération. En 2011, nous devrions recevoir le simulateur ATR après une période d’évaluation », a indiqué le PDG d’Air Algérie.