Soixante-deux personnes, de différentes nationalités africaines, ont été appréhendées en une seule journée à Tamanrasset et In Guezzam.
«Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la contrebande et le crime organisé, deux détachements de l’ANP, relevant des secteurs opérationnels de Tamanrasset et In Guezzam (6e Région militaire), ont appréhendé, dans deux opérations distinctes, le 23 janvier 2015, 62 personnes de différentes nationalités africaines, dont 3 Algériens, 42 Nigériens, 13 Soudanais, 3 Tchadiens et 1 Malien», précise un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN) diffusé hier samedi. Ces deux opérations ont permis la saisie de 5 véhicules tout-terrain, 33 appareils de détection de métaux et 7 téléphones satellitaires de type Thuraya.
Pour mesurer l’ampleur de cette criminalité transfrontières, il y a lieu de rappeler les toutes dernières opérations menées par les forces de sécurité au niveau des frontières sud du pays depuis le 1er janvier 2015.
En effet, le 22 janvier dernier, ce sont 46 personnes dont 12 Algériens, 18 Soudanais, 11 Nigériens, 3 Libyens, un Mauritanien et un Tchadien qui ont été arrêtés à Tamanrasset. Une opération qui s’est soldée par la saisie de cinq véhicules tout-terrain, 21 appareils de détection de métaux, 2 téléphones satellitaires de type Thuraya, 6 téléphones mobiles et une quantité de carburant estimée à 2 600 litres.

Vingt et un autres contrebandiers, toujours, de différentes nationalités ont été arrêtés entre le 12 et le 19 janvier dernier dans le cadre de la lutte contre la contrebande et le crime organisé.
L’étendue du désert algérien, très difficile à contrôler, et la situation sécuritaire prévalant dans les pays du Sahel sont les principaux facteurs ayant contribué à enflammer la frontières sud du pays. Immigration illégale, vols, trafic de drogues, d’armes, de munitions, de véhicules et contrebande de produits en tout genre… Durant les six derniers mois, une importante quantité d’armes et de munitions a été récupérée et plus de 100 tonnes de stupéfiants et d’un million de litres de carburants destinés à la contrebande ont été saisis. Bien organisées, les bandes criminelles rivalisent d’ingéniosité en innovant en matière de trafic et de moyens employés pour contourner la loi et déstabiliser les règles économiques du pays. Le crime organisé, de plus en plus complexe et de plus en plus transfrontalier, a pris de l’importance en dépit des efforts déployés par les autorités pour éviter sa prolifération. L’intensification de l’activité des éléments de l’Armée nationale populaire et le déploiement des douaniers sur la bande frontalière permettent de porter des coups aux criminels en tous genres. Les multiples menaces sécuritaires notamment les tentatives d’infiltration des réseaux terroristes et criminels en provenance du Mali et de la Libye font que l’ANP est constamment sur la brèche afin de sécuriser au maximum nos frontières.
Assia Boucetta