Sécurisation du continent et lutte contre le trafic d’armes: « L’Algérie: un partenaire stratégique pour l’Otan »

Sécurisation du continent et lutte contre le trafic d’armes: « L’Algérie: un partenaire stratégique pour l’Otan »

Walid AÏT SAÏD

Les responsables de l’Alliance n’ont pas tari d’éloges sur l’Algérie et son peuple qu’ils qualifient de modèle dans la lutte antiterroriste et, désormais, dans le… pacifisme!

L’Otan compte sur l’Algérie et, pas seulement dans le domaine sécuritaire! Les 5 et 6 mars derniers, l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord a aménagé une visite d’information pour une vingtaine de journalistes algériens. Dans ce cadre, les hauts responsables de l’Alliance n’ont cessé de répéter que l’Algérie était un partenaire des plus stratégiques. Aussi, ils n’ont pas tari d’éloges sur notre pays, notamment en ce qui concerne son expérience en matière de lutte antiterroriste. «Les accords signés avec des partenaires hors Otan permettent aux membres de l’Alliance de bénéficier de l’expérience de ses partenaires et vice versa», nous a confié un haut cadre de cette organisation.

Dans ce sens, il a mis en exergue le fait que les membres de l’Alliance ont pu bénéficier de l’expérience algérienne dans ce domaine-clé. «Depuis les attentats du 11 septembre 2001, la lutte contre le terrorisme est devenue une priorité de l’Otan, l’expérience de l’Algérie, qui a pu vaincre seule ce fléau, nous a été bénéfique», ont souligné d’autres fonctionnaires de l’Otan. Ces derniers ont également mis en exergue la vision, chère à l’Algérie, consistant à ne répondre au terrorisme que par les armes! Ainsi, l’Otan connue pour être un «va-t-en guerre», assure vouloir diversifier sa stratégie contre ce fléau avec le dialogue, mais également en apportant des réponses d’ordre social et économique. Chose que la diplomatie algérienne prône depuis des années et avec un grand succès, notamment dans la crise malienne.

D’ailleurs, les responsables de l’Alliance ont avoué que les autorités algériennes sont en train de «guider» la vision africaine de l’Otan. «L’Algérie nous demande de ne pas se focaliser que sur le Nord de l’Afrique si l’on veut soigner le continent du terrorisme», ont-ils indiqué en soulignant que c’est ce que l’organisation est en train de faire en prônant une conception plus africaine. Cela n’empêche pas de faire de l’Algérie «LE» partenaire stratégique. L’Otan qui est accusée d’être en grande partie responsable de la prolifération des armes en Afrique après son intervention en Libye, fait savoir qu’elle travaille en étroite collaboration avec l’Algérie sur la question.

Néanmoins, cette collaboration ne porte pas que sur l’aspect militaire puisque des projets scientifiques figurent aussi dans le cadre du programme The Science for Peace and Security (SPS). Ce programme de coopération au service de la paix et de la sécurité repose sur trois thèmes fondamentaux: la science, le partenariat et la sécurité. L’Algérie a déjà validé deux projets. Le plus important d’entre eux est le «Terahertz» développé en collaboration avec l’armée algérienne, et ce, depuis octobre 2017.

Il s’agit de créer un système de haute technologie, dans le domaine de la détection par imagerie, dédié à la surveillance et la sécurisation optimales des frontières. «Cette technologie permettra de détecter des objets dangereux ou des explosifs et il aidera à protéger des lieux vulnérables contre les menaces terroristes comme des aéroports, des gares, des infrastructures critiques et des bâtiments officiels», souligne l’Otan.

Le second projet validé par le SPS concerne les villes intelligentes.

Il a été proposé par des universitaires algériens. Il a été lancé depuis quelques mois. Toutefois, sept autres projets civils et militaires sont encore à l’étude. «Ils devraient être validés prochainement», révèlent les responsables de cette institution qui fait les yeux doux à l’Algérie, mais pas seulement!