Secteur énergétique : l’État limoge les responsables de ses deux principales agences pétrolières

Secteur énergétique : l’État limoge les responsables de ses deux principales agences pétrolières

L’Algérie vient d’opérer un changement significatif à la tête de ses deux principales agences du secteur des hydrocarbures. Selon les décrets publiés au Journal Officiel, Mourad Beljham et Rachid Nedil, respectivement présidents de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) et de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), ont été officiellement démis de leurs fonctions.

Le remplacement de Mourad Beljham intervient quelques jours seulement après la conclusion du premier appel d’offre pétrolier lancé par l’Algérie depuis 2014.

Cette opération a vu l’attribution de cinq permis d’exploration sur six blocs proposés, dans le cadre du nouveau cadre juridique mis en place par la reforme de la loi sur les hydrocarbures.

🟢À LIRE AUSSI : Céréales : 2025, l’année de l’autosuffisance pour l’Algérie selon le ministre de l’Agriculture

Ce round a été marqué par l’entrée de nouveaux acteurs, dont Qatar Energy, confirmant un regain d’intérêt pour le marché algérien.

À la tête d’ALNAFT, Samir Bekhti, cadre chevronné de l’agence, a été nommé pour succéder à Beljham. La cérémonie de son installation a été supervisée par le ministre de l’Énergie et des mines, Mohammed Arkab, qui a souligné que cette nomination s’inscrivait dans la dynamique de réforme continue du secteur.

« Cette décision illustre la volonté de l’État de promouvoir les compétences nationales et de leur confier des responsabilités stratégiques », a affirmé le ministre, saluant par ailleurs « le rôle crucial joué par ALNAFT dans la valorisation des ressources nationales, la promotion des investissements étrangers et le développement de l’activité minière dans le domaine du pétrole et du gaz. »

Concernant l’ARH, Rachid Nedil quitte ses fonctions pour cause de départ à la retraite. Aucun successeur n’a encore été officiellement désigné pour prendre la tête de cet organe de régulation essentiel, qui veille notamment à la bonne application des règles techniques et commerciales dans l’exploitation des hydrocarbures.

Signature d’un accord prometteur avec Petrogas E&P

Dans le prolongement de cette dynamique, ALNAFT a également signé un accord-cadre avec la société omanaise Petrogas Exploration & Production L.L.C.

Cette entreprise, filiale du groupe MB LLC actif dans plus de 20 pays, est spécialisée dans l’exploration et la production de pétrole et de gaz.

Elle opère déjà dans des pays comme Oman, l’Égypte, les Pays-Bas, le Royaume-Uni et le Danemark.

Cet accord vise le développement de nouveaux gisements en Algérie ainsi que l’optimisation de la production des champs existants, dans une logique de partenariat gagnant-gagnant.

« La signature de cet accord confirme l’attractivité renouvelée du domaine minier algérien et la confiance des investisseurs internationaux dans les perspectives énergétiques du pays », indique un communiqué d’ALNAFT.

Vers un renouveau du secteur pétrolier algérien

Entre les réformes institutionnelles, les nouvelles nominations et la signature de partenariats ambitieux, l’Algérie semble bien décidée à repositionner son secteur pétrolier sur l’échiquier mondial.

🟢À LIRE AUSSI : Panneaux solaires en Algérie : Investir dans le solaire, quel coût et quelle rentabilité en 2025 ?

Le remplacement des dirigeants d’agences stratégiques s’accompagne d’une volonté claire : renforcer la gouvernance, stimuler les investissements étrangers et valoriser le potentiel énergétique national à travers des projets concrets et des partenariats solides.