La société de gestion des participations de l’Etat tourisme et hôtellerie (Gestour)sera restructurée en six groupes, indique le président de la Fédération nationale des travailleurs du commerce, du tourisme et de l’artisanat, affiliée à l’UGTA, Rabah Brahmia.
Il s’agit, selon M. Brahmia qui a organisé, ce mardi, une rencontre nationale des cadres de son syndicat, de la création de 6 groupes à travers le territoire national, à savoir EGTC du centre, EGT Kabylie, EGT Zianides, EGT Aurassi, EGT El Djazair et la dernière sera dédiée aux stations thermales. Ces nouvelles entités regroupent une soixantaine d’établissements hôteliers relevant du secteur public.
Pour rappel, l’Algérie espère relancer sa machine d’attractivité de touristes en adoptant une nouvelle stratégie inscrite dans le cadre de restructuration du secteur public marchand industriel. Décidée dans le Plan d’action du gouvernement (2015/2019), cette nouvelle reconfiguration vise à donner naissance à une dizaine de groupes industriels en remplacement des SGP conformément aux résolutions du Conseil des Participations de l’Etat (CPE) adoptées le 28 août 2014. Le nouveau schéma d’organisation du secteur public marchand prévoit la restructuration des Sociétés de gestion des participations, au nombre de 28 actuellement, en grands groupes industriels d’ici la fin de l’année 2014.
M. Brahmia qui est également président du parti Front démocratique libre, a tiré à boulets rouges sur les directeurs des établissements hôteliers, disant que l’Etat devra prendre en considération les qualités intellectuelles et professionnelles dans la nomination des gestionnaires. « Les directeurs des établissements devront avoir les compétences intellectuelles et professionnelles nécessaires avant d’être nommés à la tête des ces hôtels qui sont considérés comme les piliers de l’économie nationale dans les années à venir », a-t-il estimé.
Concernant la qualité des prestations des établissements publics, M. Brahmia a reconnu les manques existant, appelant ainsi, à la formation des personnels, la rénovation et la maintenance des hôtels et le contrôle des prix de nuitées, qu’il qualifie de « très chers ». « Il faut permettre aux simples citoyens de bénéficier du tourisme, et ce, en révisant à la baisse les tarifs et en améliorant les services accompagnants », souligne-t-il.
Le président de la fédération qui a critiqué la privatisation de quelques unités de ce secteur, a dénoncé également le harcèlement dont sont victimes les femmes qui travaillent dans le domaine hôtelier. « Certains gestionnaires ont dépassé les limites rouges avec les employés notamment les femmes ». « Nous devrons faire face à ces comportements irresponsables », a-t-il insisté.
Noreddine Izouaouen
