Secteur du bâtiment et services: 90 000 emplois perdus en 8 mois

Secteur du bâtiment et services: 90 000 emplois perdus en 8 mois
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En raison de la situation financière actuelle du pays, certains secteurs accusent du recul et d’autres sont carrément en crise. Une situation qui a fait perdre plus de 90 000 postes d’emploi durant la période de septembre 2016 à avril 2017.

Ce chiffre a été révélé ,hier, par Mohamed Tahar Chaalal, directeur de l’Agence nationale pour l’emploi (Anem), lors de son passage à la radio algérienne Chaine III. En effet, plusieurs entreprises privées activant dans le domaine du bâtiment et des travaux publics, ont été contraintes de faire passe à leur main d’œuvre, en raison de déficit financier. Depuis quelques mois, de nombreux chantiers relevant du secteur du BTPH sont à l’arrêt, faute de moyens financiers. En conséquence, des milliers de postes ont été perdus. Il vrai que l’emploi dans le BTP est précaire et instable, mais il reste le gagne-pain de centaines de milliers d’Algériens.

Les pouvoirs publics ont eu le mérite de payer le mois de mai dernier, 120 milliards de dinars des créances impayées au profit des entreprises chargées de la réalisation des projets de différents types de logement, par le biais de la Caisse nationale du logement (CNL) et la CPA. Mais cette démarche n’a pas permis la préservation de tous les postes d’emploi. Il faut souligner aussi que le marché de l’emploi dans le BTPH est en phase de transition professionnelle, nécessitant un accompagnement.

LG Algérie

Le secteur des services va mal aussi. En raison de la baisse du pouvoir d’achat des Algériens, le secteur des services notamment celui du commerce connaît également le même recul. Ce qui a contribué à l’augmentation du taux de chômage, entre septembre 2016 et avril 2017. La crise financière en Algérie risque d’être pérennisé pour 5 ans encore, à croire les déclarations du Premier ministre Ahmed Ouyahia, faites dimanche devant les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), à l’occasion de la présentation du Plan du gouvernement. Une conjecture qui ne présage rien de bon. L’avenir ne sera pas du tout meilleur, comme le dit le dicton, mais bien au contraire. Si on s’attend à une forte hausse de l’inflation et au recul du pouvoir d’achat du citoyen, on doit s’attendre également à la perte ou/et la difficulté de créer de l’emploi. Et ce, malgré l’optimisme affiché par les pouvoirs publics. On est loin d’atteindre l’objectif de créer les 400.000 placements projetés pour l’année 2017.

L’Anem de son côté, est disposée à placer 295.594 personnes, selon Chaalal. La solution trouvée par le gouvernement permettant de résorber le chômage, serait de créer 23.000 micros entreprises par le biais de l’Ansej et 10.000 autres par celui de la Cnac.

65% des créateurs d’entreprises inscrits à l’Ansej sont issus de la formation professionnelle. Le secteur privé reste le plus grand employeur avec 78% d’offres d’emplois et 77% des placements assurés.

Fella Hamici