Secteur des transports en Algérie : Sur la bonne voie, selon Oxford Business Group

Secteur des transports en Algérie : Sur la bonne voie, selon Oxford Business Group

Au moment où des projets jugés moins stratégiques sont susceptibles d’être affectés par la baisse des revenus pétroliers, le gouvernement algérien «reste déterminé à maintenir l’investissement dans le secteur des Transports

Au moment où des projets jugés moins stratégiques sont susceptibles d’être affectés par la baisse des revenus pétroliers, le gouvernement algérien «reste déterminé à maintenir l’investissement dans le secteur des Transports, avec 832,7 milliards de dinars (7,7 milliards d’euros) inscrits au titre du nouveau plan quinquennal», souligne le bureau d’intelligence économie et de conseil Oxford Business Group, en référence aux déclarations du nouveau ministre des Transports.

OBG, qui s’intéresse de près aux questions économiques internationales, indique dans son document que «le secteur des Transports algérien reste sur la bonne voie» et qu’il «fait l’objet d’une réorganisation stratégique», tout en rappelant que «les infrastructures de transport algérien ont été considérablement remaniées depuis le début des années 2000, financées par les dépenses publiques», notamment des recettes des hydrocarbures. Des dizaines de milliards d’euros ont ainsi été destinés «aux projets de construction, notamment des projets de construction de routes et de chemins de fer, mais aussi de ports maritimes et de tramways urbains», note OBG, qui rappelle que «262 milliards de dollars supplémentaires devraient être investis afin d’accroître la production nationale et le développement de l’économie non pétrolière». Se référant aux médis nationaux pour le mois de juin dernier, cette instance relève que les infrastructures des transports constitueront également «une priorité avec la mise en œuvre de projets sectoriels, tels que la construction de nouvelles gares, le développement d’un port commercial dans la région centre du pays et l’installation de nouvelles lignes de métro». Par conséquent, «le transport demeure une priorité pérenne des politiques d’État, en particulier le développement ferroviaire», est-il indiqué. À ce titre, «des investissements d’envergure» sont actuellement engagés par la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) «qui œuvre pour l’extension de son réseau et la modernisation de sa flotte».

Il sera question d’étendre, à moyen terme, de passer de 4.500 km à 12.500 km de réseau. Destinataire de 127 milliards de dinars (1,2 milliard d’euros) pour les besoins de modernisation du réseau, et de son matériel roulant, «la SNTF a déjà commandé 17 nouveaux wagons auprès du producteur français Alstom, pour un montant total de 21 milliards de dinars (192,4 millions d’euros), ainsi que 30 locomotives de fret auprès de différents producteurs américains, dans le but de moderniser son matériel», indique le document.

LG Algérie

Au niveau du transport maritime, OBG précise qu’étant donné que 95% des marchandises importées transitent par voie navale, «le transport maritime devrait être un autre point focal pour l’investissement public dans les cinq prochaines années».

Dans ce sillage, et à fin juin, «la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN) a acquis un navire de charge pour une valeur de 2 milliards de dinars (18,3 millions d’euros) pour une capacité de 12,600 tonnes et de 700 conteneurs». L’acquisition de ce navire «fait partie d’un plan de développement d’un montant de 170 milliards de dinars (1,6 milliard d’euros), qui porte sur l’achat de 25 nouveaux navires avant la fin de l’année 2016, souligne OBG. Le plan en question englobe 18 cargos pour la filiale CNAN-Nord (Europe du Nord, les Amériques, le Moyen Orient et l’Extrême-Orient), et sept navires pour CNAN-Méd. Pour le commerce avec la France, l’Espagne et l’Italie, le plan d’investissement pour le secteur concerne également «le renforcement des liaisons entre les villes et entre les pays», relève OBG, qui fait état des efforts du gouvernement algérien «pour répondre à une demande croissante» en matière de transport public. OBG indique, toutefois, sur la base des affirmations du ministre en charge du secteur, Boudjema Talai, qu’«en raison de la baisse du prix du pétrole, il est fort possible qu’il y ait une certaine redéfinition des priorités» pour, éventuellement, décaler certains projets jugés «non essentiels». «Nous avons gelé certains projets qui n’ont pas connu de lancement, le temps d’évaluer les besoins en fonction des villes et de leur développement. Les projets économiquement viables seront maintenus et leur financement sera assuré par le marché», a-t-il déclaré à OBG. À propos de l’impact de la baisse des recettes pétrolières, le ministre a affirmé à OBG que «les acquisitions dans les segments aériens, ferroviaires et maritimes se feraient comme prévu», et que «l’expansion du réseau des chemins de fer, qui a un impact économique plus direct, les mesures prises pour son développement seront renforcées pour assurer la livraison à temps».

D. Akila