Une conférence ayant pour thème « Quelle stratégie pour le développement des entreprises du secteur NTIC en Algérie ? » a été organisée dimanche dernier à Alger, avec le soutien de MDI-Business School, le comité de pilotage ASI 2009 (Algerian Startup Initiative 2009) et l’appui de l’ambassadeur d’Algérie aux Etats-Unis.
Des représentants du Forum des chefs d’entreprises (FCE), des dirigeants d’entreprise et de fonds d’investissement spécialisés dans les NTIC basés dans la Silicon Valley, près de San Francisco (Etats-Unis) ont abordé les problématiques inhérentes au financement et à l’investissement dans les start-up des NTIC. Hamid Bessallah, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, intervenant à cette occasion, a axé son intervention sur la stratégie e-Algérie 2013 qui a pour objet le déroulement d’un programme d’action en vue d’organiser la mutation de l’Algérie vers la société de l’information et l’économie numérique sur les cinq prochaines années. Il a évoqué « la e-administration avec la numérisation de l’état civil », la e-éducation et la e-santé. Mais pour arriver à ce stade, il reconnaît qu’il faut « que le citoyen puisse accéder à l’outil (ordinateur), à une connexion ADSL acceptable et à un contenu algérien ».
Le ministre a évité d’évoquer les sujets qui fâchent tels que l’échec de l’opération Ousratic et le retard dans la livraison du cyberparc de Sidi Abdellah. Le Cnes a pourtant relevé qu’ « une attention particulière doit être allouée aux échecs des expériences de généralisation de l’outil informatique (à travers l’opération Ousratic) et de promotion des technopôles (à travers le retard enregistré dans le projet de parc technologique de Sidi Abdellah) ».
Le ministre a quand même souligné que « sans l’infrastructure de télécommunications (débits), il n’est pas possible de parler de projets. Il y a une mise à niveau prévue : on doit arriver à 6 millions d’accès haut débit dans les cinq ans à venir ; nous en sommes à 400 000 ». Réda Hamiani, président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), a laissé entendre que « l’Algérie, en restant dans le contexte décrit précédemment, a été complètement déclassée depuis l’avènement de la Chine et de l’Asie : l’Algérie n’est plus un pays low cost.
Notre développement ne peut plus reposer sur une production faite à coups de bas salaires ». Si le ministre a décrit des perspectives heureuses qui devraient asseoir notre développement économique, M. Hamiani note que « l’environnement est visqueux, avec une bureaucratie étouffante, c’est le legs du jacobinisme français dont on n’a pas pu nous défaire. Il y a beaucoup de résistances et nous nous plaignons tous, nous souffrons des pesanteurs et de l’emprise de l’administration ».