Secteur de l’éducation : Poursuite de la grève dans certains établissements et reprise des cours dans d’autres

Secteur de l’éducation : Poursuite de la grève dans certains établissements et reprise des cours dans d’autres
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La grève à laquelle ont appelé six syndicats autonomes se poursuivait hier pour la deuxième journée consécutive dans certains établissements éducatifs de la wilaya d’Alger alors que les cours ont repris dans d’autres, dans des établissements des trois cycles d’enseignement.

Les élèves de certains établissements ont ainsi repris les cours hier à l’instar de l’école Ahmed- Ayad et du CEM M’hamed-Yazid (les Bananiers), de l’école Miraj (la rue Larbi-Benmhidi) et du CEM Abou-El-Kacem- Echabi (Meissonnier). La grève a été diversement suivie par les établissements éducatifs et les enseignants. De nombreux parents d’élèves ont dit comprendre les revendications des enseignants, mais ont reproché à ces derniers de recourir à la grève qui « met en péril les intérêts de leurs enfants et du système éducatif en général ». Les représentants des syndicats grévistes ont indiqué qu’il décideraient mercredi (aujourd’hui, ndlr) à l’issue de la réunion de leurs conseils nationaux de la poursuite ou non de la grève. La plupart des syndicats du secteur de l’éducation nationale avaient qualifié de « positifs » les taux d’augmentation des indemnités de qualification des fonctionnaires du secteur et les indemnités nouvellement créées, estimant toutefois qu’elles étaient « insuffisantes ». Le ministère de l’Education nationale avait affirmé lundi que la grève des syndicats autonomes « est injustifiée » d’autant plus que le gouvernement a répondu favorablement à la quasi-totalité des principales revendications de ces syndicats. Le ministère de l’Education nationale avait annoncé dimanche une augmentation des taux de l’indemnité de qualification qui passent respectivement de 25% à 40% et de 30% à 45% et qui seront dorénavant calculés avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008 sur le salaire principal et non le salaire de base. Il avait également annoncé l’attribution d’une indemnité de documentation à tous les corps d’intendance avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008. Une attribution de deux nouvelles indemnités aux personnels de laboratoires, à savoir une indemnité de service technique de 25% du salaire principal et une indemnité de nuisance de 10% du salaire principal, figure aussi au nombre des décisions prises en faveur de ces personnels. Ces indemnités seront versées avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008.



M. Dellalou, Président de la FNAPE :

«Les chefs d’établissement n’ont pas le droit de renvoyer les élèves dans la rue »

LG Algérie

«Si les enseignants ont le droit de faire la grève, qui est un droit constitutionnel, les chefs d’établissement, eux, n’ont pas le droit de renvoyer les élèves dans la rue», c’est ce qu’a déclaré hier, M. Dellalou, président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves (FNAPE).

Contacté hier par téléphone, M. Dellalou, qui est resté fidèle à sa vision, celle de privilégier le dialogue et la sagesse pour « préserver le droit de scolarisation des enfants et les prémunir contre le spectre de l’année blanche», s’est par contre montré outré contre le fait de « jeter » les élèves tous cycles confondus en dehors des écoles. « L’établissement scolaire doit assumer la responsabilité des élèves qui lui sont confiés. Il doit veiller à ce que ces derniers ne soient pas exposés à subir des dommages, et n’en causent pas à autrui », a-t-il tenu à préciser.

« Un service minimum doit être assuré pour la surveillance scolaire pendant les journées de grève », a-t-il notamment indiqué. Le président de la FNAPE n’a pas manqué d’insister sur l’obligation de surveillance qui doit être assurée pendant la totalité du temps scolaire, c’est-à-dire pendant toute la durée au cours de laquelle l’élève est confié à l’établissement scolaire. « La surveillance des élèves doit revêtir un caractère continu. En aucun cas ils ne peuvent être autorisés à quitter l’établissement durant les temps libres inclus dans les périodes scolaires fixées par l’emploi du temps ou encore durant les périodes de grève »

Pour ce qui est de la grève des enseignants, M. Dellalou a indiqué que la FNAPE, en tant que « partenaire social » du secteur, adresse un « appel pressant à ces syndicats entrés en grève, pour le calme et la sagesse, d’autant plus que les travailleurs du secteur ont bénéficié du principal acquis annoncé par la tutelle, à savoir l’augmentation de l’indemnité de qualification des fonctionnaires du secteur et l’attribution de nouvelles indemnités avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008 ». Selon M. Dellalou, il y a lieu de poursuivre le dialogue et de faire montre de sagesse « seuls gages pour résoudre les problèmes d’une manière civilisée et obtenir les résultats escomptés », a-t-il estimé, tout en appelant les syndicats à « donner au gouvernement le temps pour bénéficier des droits restants » auxquels ils aspirent. Dans ce cadre, il a signalé que le ministère de l’Education a été « le premier à décro- cher un statut particulier pour les travailleurs de l’éducation, en sus du régime indemnitaire ».

Il y a lieu de noter que la grève à laquelle ont appelé les six syndicats autonomes s’est poursuivie hier pour la deuxième journée consécutive dans certains établissements éducatifs des wilayas du pays alors que les cours ont repris dans d’autres, au niveau des trois cycles d’enseignement.

Les représentants des syndicats grévistes ont indiqué qu’ils décideront aujourd’hui et demain, à l’issue de la réunion de leurs conseils nationaux, de la poursuite ou non de la grève. La plupart des syndicats du secteur avaient qualifié de « positifs » les taux d’augmentation des indemnités de qualification des fonctionnaires du secteur et les indemnités nouvellement créées, estimant toutefois qu’elles étaient « insuffisantes ». Le ministère de l’Education nationale avait affirmé lundi dernier que la grève des syndicats autonomes « est injustifiée » d’autant plus que le gouvernement a répondu favorablement aux principales revendications des travailleurs du secteur. Il s’agit notamment de l’augmentation des taux de l’indemnité de qualification qui passent respectivement de 25% à 40% et de 30% à 45% et qui seront dorénavant calculés avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008 sur le salaire principal et non le salaire de base, de l’attribution d’une indemnité de documentation à tous les corps d’intendance avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008, de l’attribution de deux nouvelles indemnités aux personnels de laboratoires, à savoir une indemnité de service technique de 25% du salaire principal et une indemnité de nuisance de 0% du salaire principal, qui seront versées avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008 et l’attribution d’une nouvelle indemnité de 15% du salaire principal, intitulée « indemnité de soutien scolaire et de remédiation pédagogique », attribuée à tous les corps spécifiques de l’éducation nationale, qui sera versée avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008.

Parmi les dossiers restants revendiqués par les six syndicats autonomes, on cite le règlement des lacunes des statuts des travailleurs de l’Education, la révision de la prime du Sud et la prise en charge du dossier des retraites, du volume horaire pour le cycle primaire et du dossier des œuvres sociales.

Sarah SOFI

Les arguments du ministère : des augmentations « conséquentes »

L’augmentation nette du salaire mensuel des fonctionnaires des corps de l’éducation oscille entre 4.635 DA et 9.811 DA.

Celle des corps d’intendance oscille entre 5.909 DA et 10.450 DA. L’augmentation au profit des personnels de laboratoires s’élève à plus de 7. 000 DA. En effet, le ministère de l’Education nationale a annoncé dimanche une augmentation des taux de l’indemnité de qualification qui passent respectivement de 25% à 40% et de 30% à 45% et qui seront dorénavant calculés avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2008 sur le salaire principal et non le salaire de base.

S. S.